samedi 21 avril 2012

Lecture en partage

Citation du jour
"Le livre est un grand arbre émergé des tombeaux." (Alfred Jarry)


Seul dans Berlin
de Hans Fallada 



Mai 1940, on fête à Berlin la campagne de France. La ferveur nazie est au plus haut. Derrière la façade triomphale du Reich se cache un monde de misère et de terreur. Seul dans Berlin raconte le quotidien d'un immeuble modeste de la rue Jablonski, à Berlin. Persécuteurs et persécutés y cohabitent. C'est Mme Rosenthal, juive, dénoncée et pillée par ses voisins. C'est Baldur Persicke, jeune recrue des SS qui terrorise sa famille. Ce sont les Quengel, désespérés d'avoir perdu leur fils au front, qui inondent la ville de tracts contre Hitler et déjouent la Gestapo avant de connaître une terrifiante descente aux enfers. De Seul dans Berlin, Primo Levi disait, dans Conversations avec Ferdinando Camon, qu'il était "l'un des plus beaux livres sur la résistance allemande antinazie". Aucun roman n'a jamais décrit d'aussi près les conditions réelles de survie des citoyens allemands, juifs ou non, sous le IIIe Reich, avec un tel réalisme et une telle sincérité.
Hans Fallada, pseudonyme de Rudolf Ditzen (1893-1947), exerça une multitude de métiers - gardien de nuit, exploitant agricole, agent de publicité - avant de devenir reporter puis romancier. Ecrivain réaliste populaire, il dressa un tableau très fidèle de la société allemande entre les deux guerres, et termina en 1947 par Seul dans Berlin, son chef-d'œuvre. Ce texte fait référence à une édition épuisée ou non disponible de ce titre.


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