vendredi 29 avril 2011

Notibulle 21 vient de sortir !

Citation du jour

"Je ne veux pas d'avenir, je veux un présent." (Robert Walser)
Notibulle Gestes & Savoirs des gens du pays





Le magazine de Philippe Aumonier est dans les kiosques !

jeudi 28 avril 2011

Maurienne Mag 50 sur Maurienne.tv

Citation du jour
"Il y a des ratés qui ont la prétention d'être modestes, et qui font les modestes pour faire croire qu'ils ne sont pas des ratés."(Sacha Guitry)

mercredi 27 avril 2011

La carapace du texte

Citation du jour
"la pureté est le pouvoir de contempler la souillure".
(Simone Weil)

La carapace du texte
Il n'est pas simple de bousculer les idées sans bousculer les mots.
Je veux dire que la narration et la syntaxe ne s'improvisent pas,
à moins de poétiser ses rêves ou ses cauchemars.
Il faut apprendre à apprendre.
La musique littéraire est parfois trop dissonante pour être mélodieuse.
Le tempo, l'harmonie et la variété du vocabulaire,
s'ils sont pauvres, ne composent qu'une mièvre prose.
La moisissure se dépose sur l'accentuation,
les points et les virgules s'enterrent d'eux-mêmes.
La partition est ahurissante et abrutissante, l'hymne est imbécile et débilitant.
Anonymes et amis des synonymes sont jetés dans les cloaques,
là où s'embourbent les ignorants,comme moi, pour essayer de se faire entendre.

Là, je pose mon stylo.
(Il ne crie pas assez fort et n'écrit pas suffisamment gras.)

C'est pas toujours facile, la vie d'agiculteur... surtout à notre époque :
l'ère de la communication.
Mais, le grand paradoxe,
c'est que tout le monde communique alors que tout le monde n'écoute personne.
Maintenant, le plébiscite rime plus avec publicité, promotion personnelle avant tout,
c'est la civilisation du moi, je, moi et du bas art.
Dissoudre les émotions, dans des images ou des petites phrases assassines,
est très révélateur.
Après coup, on se rend compte d'un grand vide dans ce genre de communication.

Ecoute, écoute... tu écoutes, mais tu n'entends pas.

Il faut de la raison se garder, et de l'oraison se méfier.
Pourtant, devant les nuages, il ne faut pas hésiter à méditer.

Je dois oublier quelque chose, suis-je bête ?

José Spéret ("Faire de vieux zoos", ouvrage à paraître)

mercredi 20 avril 2011

Petite musique de nuit

Citation du jour
"J'ai appris que pour être prophète, ils suffisait d'être pessimiste."
(Elsa Triolet)


Petite musique de nuit


Peu importe le lieu
s'il y a toujours quelques notes de piano.


Peu importe l'espace
si la voix confine à la grâce.


L'harmonie n'a pas d'âge
si elle se fond dans le paysage.


L'émotion naît du murmure,
le son ne fait plus qu'un avec la nature.


Les bizarreries diurnes
deviennent des symphonies nocturnes.


José Spéret (Poésies et aphorismes)

mardi 19 avril 2011

Produits dérivés

Citation du jour
"Les films sont d'abord un moyen de relier les êtres et les choses."(Emir Kusturica)

Chipmunk Adventures




lundi 18 avril 2011

Vague chaise...

Citation du jour 
"Reprends la route qui va où tu dors" (Comte de Lautréamont)

photo José Spéret (Tarn décembre 2009)

dimanche 17 avril 2011

Apologie du non-dit

Citation du jour
"L'homme n'est pas nécessaire." (Louis Guilloux)


Alors, j'écoute mais je ne comprends pas toujours.



Idée d'explication de texte :
L'approche des fêtes le mettait en joie.
La proche défaite le mettait en joie.
Idée d'interprétation du texte :
L'irrationnel résonne au-delà de tout entendement, vraiment ?
L'entendement résonne au-delà de l'irrationnel, sûrement !
Il est très facile de ramer avec les mots et je ne parle pas du faux nettique...
Tout ce qui bouscule paraît vite ridicule.
C'est un réflexe de rire de ce que l'on ne comprend pas tout de suite.
C'est une attitude typiquement humaine qui est conditionnée depuis le début de l'évolution de l'homme.
Mais les animaux, par exemple les dauphins, ont plus d'humour que nous.
Le problème, c'est qu'ils n'ont pas ce réflexe programmé.
Alors, même s'ils nous trouvent ridicules, ils rient in fine sous cape.
Mais qui s'en rend compte, à part le plancton ?
Ils savent, eux, que le chaînon manquant, c'est celui qui ne peut pas vivre sous l'eau, ni se déplacer dans les airs.
Une simple anomalie terricide, l'humain...
José Spéret ("Faire mieux la prochaine fois", ouvrage à paraître)

samedi 16 avril 2011

Perturbation dans la force (suite)

Citation du jour
"Quiconque sauve une vie sauve le monde entier." (Steven Spielberg)

Lucasfilm Magazine "Episode 60bis"

Rendez-nous le Star Wars magazine !

vendredi 15 avril 2011

09h15 le neuf-quinze de Daniel Schneidermann

Citation du jour
"Je suis un homme qui pense à autre chose."(Victor Hugo)
 
09h15 le neuf-quinze
 
Skyrock et la prime : politique virtuelle, mode d'emploi
On pourrait croire que ça va de soi, mais il semble que non. Il faut donc le répéter: la prime de mille euros payée par les entreprises qui font des bénéfices, vous ne la toucherez jamais. Ni moi non plus. Ni personne. C'est un mot, du vent, un slogan, de la politique virtuelle, rien du tout. Vous pensez bien, comme les patrons vont s'empresser de voler au secours d'un pouvoir en perdition, en faisant ce cadeau à leurs salariés. Mais elle ne sert pas à être payée. Elle sert à faire du bruit, de l'agitation, à remplir du temps d'antenne. Si elle indigne le MEDEF, et inspire au journal comique Le Figaro (1) quelques Unes offusquées, c'est encore mieux: le gouvernement apparaît ainsi comme l'allié des petites gens, des salariés en quête te llement légitime d'augmentation de leur pouvoir d'achat, contre les méchants patrons. Parfait. Banco. C'est de la téléconomie, comme il y a de la télécologie. Et quand je dis de la téléconomie: c'est aussi de la radioconomie.
Et tous les journalistes de la radio et de la télé, qui (des enquêtes sérieuses ont été effectuées) n'ont pas moins de neurones que vous et moi, le savent comme tout le monde. La question, la seule, vertigineuse, est donc: mais pourquoi font-ils semblant ? Tiens, Hélène Jouan, ce matin, sur France Inter, répétant plusieurs fois au patron de FO, Jean-Claude Mailly: "mais c'est mieux que rien, cette prime, non ?" Bonne journaliste, Hélène Jouan, pas dupe, sceptique, indépendante, habituée à décrypter, on ne la lui fait pas. Alors ? Alors, si on l'interrogeait, elle plaiderait sans doute "la technique de l'avocat du Diable". C'est une technique d'interview. Pour pousser un interviewé dans ses retranchements, l'intervieweur fait semblant de penser des choses qu'il ne pense pas, y compris en forçant le trait. Je la connais , la technique, il m'arrive même de la pratiquer moi-même, au moins quand j'y arrive, parce qu'elle requiert des qualités de comédien non négligeables. Il s'agit en effet, tout en pouvant laisser penser que vous pensez ce que vous ne pensez pas, de signifier tout de même au public que vous ne pensez nullement ce qu'on pourrait penser que vous pensez. C'est savant, et assez casse-gueule. Et même quand c'est réussi (et ce matin, ça ne l'était pas), il en reste quand même un halo, un vague souvenir, le vague sentiment que cette prime de mille euros pourrait avoir, un jour lointain mais plausible, un début de commencement de réalisation. Bref, on vous prend pour des billes.
En matière de politique virtuelle, la flambée d'indignation à gauche pour soutenir le bastion de la liberté menacée, j'ai nommé Skyrock, n'est pas mal non plus. Hollande, Hamon, Lang, Mélenchon, mais aussi de l'autre côté, Yade et Wauquiez (pardon si j'en oublie), se sont succédés au micro, pour protester contre la scandaleuse éviction du fondateur par le très méchant groupe Axa Private Equities (a-t-on idée, aussi, de s'appeler Axa Private Equities ? Ils cherchent les baffes, ceux-là, ou quoi ? Ils ne pouvaient pas s'appeler comme tout le monde, Axa Economie Durable, Axolia Soleil Couchant, Axalès Zenitude, si vous êtes en panne de noms, faites-moi un mail). Bref, l'occasion étant trop belle de prendre le parti d'un pionnier des radios libres contre son méchant propriétaire, tout le Bureau National du PS a commen cé à défiler. Sur les raisons pour lesquelles je qualifie cette mobilisation unanime de politique virtuelle, lisez donc l'enquête de Sébastien Rochat (2). Elle vous rajeunira.

mercredi 13 avril 2011

H t'es P. www. inter net, pas toujours...

Citation du jour
"Voici demain qui règne aujourd'hui sur la terre."
(Paul Eluard)

H t'es P. www. inter net, pas toujours...

Le oueb est un univers superficiel et souvent métaphorique, jalonné d'icônes et de cryptogrammes... "bar b'art", ray b'art" et "atif" de surcroît.
C'est l'espace métaphorique par excellence, lisible sur des milliers de niveaux. Indéchiffrable, d'ailleurs, il ne sert à rien de chercher à le déchiffrer.

La narration visuelle est toutefois assez transcendante : certaines images sont parfois inoubliables et d'autres carrément misérables...
Pour la plus grande part des sites de ce gigantesque souk virtuel, le tout est trop clinquant et forcément nuit et jour gravement à la santé mentale.

L'angoisse naît souvent lors de notre passage dans ce déroutant dédale de signes, de glyphes et de symboles ésotériques. Il y a beaucoup trop de pages inertes, vides de sens, inachevées...
Le oueb, on ne l'explique pas... ou plus.
C'est trop dense, trop touffu.
La jungle, quoi !

José Spéret ("Mémoires d'après-demain")

mardi 12 avril 2011

Perturbation dans la force (suite)

Citation du jour
"Un homme qui ne passe pas de temps avec sa famille n'est pas vraiment un homme." (Sidney Lumet)

Lucasfilm Magazine "Episode 60"



Rendez-nous le Star Wars magazine !


lundi 11 avril 2011

Guerre en vie...

Citation du jour
"La guerre ! c'est une chose trop grave pour la confier à des militaires."
(Georges Clémenceau)


Guerre en vie...et pourtant aujourd'hui notre pays est engagé sur trois fronts !


Les pions sont maintenant placés,
la guerre à l'horizon se profile.
La guérison est occultée de l'information par les médias
qui distillent perfidement intox et désintox...


Je n'ai guère envie de guerre.


A l'usure, les bombardements épurent.
Les misères de l'Est rattrapent
les mises en terre du gaz à l'Ouest.
La ruse, ici, n'est que l'attrait du gain,
tuer plus pour gagner plus.


Je n'ai guère envie de guerre.


Bravades du désespoir, ou quête de l'éternel pouvoir,
ces pauvres hommes politiques sont pathétiques.
Les palabres avant les cadavres,
parce qu'il faut toujours des cadavres.


Je n'ai guère envie de guerre.


Là, c'est trop tard, déjà trop de morts,
trop de bombardements,
de destructions... épuration.
La ruse, ici, n'est que l'attrait du gain,
tuer plus pour gagner plus.


Je n'ai guère envie de guerre.


Pour la fortune et la gloire,
pour l'ego des généraux,
les envies des prétendus présidents.
C'est tous les humains qui paient...


Je n'ai guère envie de guerre.


C'est des femmes, des enfants, des anciens
que l'on trouvera sous les décombres.
Des fondations bien saignantes
émergeront de jolis complexes commerciaux...
Joyaux du capitalisme et du socialisme
du poutisme et du buchisme...


Je n'ai guère envie de guerre.


Mais là, ce qui se prépare
c'est bien une putain de guerre,
une boucherie sans nom !
Eh bien, ça faisait longtemps...
Pas assez apparemment.


Je n’ai vraiment guerre en vie…


José Spéret (ne pas voir ça !)
Publié le 18 août 2008

dimanche 10 avril 2011

Troche... très bon !

Citation du jour
"L'homme est absurde par ce qu'il cherche, grand par ce qu'il trouve." (Paul Valéry)



samedi 9 avril 2011

09h15 le neuf-quinze de Daniel Schneidermann

Citation du jour
"Quand on est mort, c'est pour longtemps." (Marc-Antoine Désauguiers)

09h15 le neuf-quinze
Euro : un point noir sur le périphérique
Pendant ce temps, même si "on avait un peu tendance à l'oublier", comme dit Pujadas, la crise financière continue. Le Portugal vient de demander l'aide de l'Europe, et la Banque Centrale Européenne vient de relever ses taux. "On avait un peu tendance à l'oublier": comprenez, le cerveau du jité a beau être un cerveau collectif, un cerveau de service public, doté d'un cahier des charges et surveillé par le CSA,  il est au fond soumis aux mêmes misères physiologiques que vos pauvres cerveaux de télespectateurs individuels, incapable de penser à la fois Fukushima, les révolutions arabes, et la crise financière. Ne nous en veuillez pas. On en souffre comme vous. Mais on se soigne: la preuve, dès qu'on a deux minutes pour souffler, on les consacre, ces deux minutes, au relèvement des taux de la BCE. Ce "on", cette supercherie minuscule, cette manière pour le présentateur de rechercher l'absolution de ses télespectateurs en les rendant co-responsables de sa propre défaillance professionnelle, est parmi les subterfuges les plus détestables des grands médias. Eh non, David Pujadas, nous ne sommes pas égaux. Vous causez dans le poste, et nous vous regardons passifs. C'est à vous, de nous dire chaque soir ce que nous ne devrions pas oublier.
Ceux qui gardent un bout de cerveau disponible pour la crise financière auront capté que ce relèvement des taux par Trichet menace les "pays périphériques", comme disent les commentateurs (Trichet, lui, jure qu'il fait cela pour l'intérêt bien compris des mêmes pays périphériques. Il se soucie énormément de périphérie). Délicieuse appellation. Les pays certainement périphériques sont le Portugal, l'Irlande, et la Grèce. Le caractère périphérique de l'Espagne et de l'Italie est sujet à controverses, comme la question de savoir si les indiens ont une âme. Les contours de la périphérie sont d'ailleurs fluctuants: Quatremer y inclut (1) la Gra nde-Bretagne, la Suède, la Tchéquie,  et la Hongrie. Finalement, la seule chose certaine, c'est que la France et l'Allemagne ne sont pas périphériques.
Que peut bien penser quotidiennement l'habitant d'un pays périphérique ? A quoi ressemble la vie, avec un pied dedans, un pied dehors ? Parviennent-ils à se consoler de leur destin d'excentrés, en se souvenant que c'est l'Europe elle-même, qui est devenue un continent périphérique ? D'une certaine manière, l'appellation est certes moins péjorative que celle de PIGS (Portugal, Island, Greece, Spain), par laquelle ils étaient précédemment désignés par la novlangue des traders. Disons que les pays périphériques sont aux PIGS ce que les "quartiers sensibles" sont aux banlieues qui craignent. Une précaution de langage, mais qui n'a  pas grand chose de rassurant.

vendredi 8 avril 2011

Sortir en Maurienne

Citation du jour
"On est stupéfait de la quantité de critique que peut contenir un imbécile."
(Vauvenargues)

L’Espace culturel
de Saint-Jean-de-Maurienne

accueillera une LECTURE-SPECTACLE :

Mardi 12 avril à 18h00

Intitulée
Parcours lu et dansé
d’un noir américain qui rencontre Paris

Cette représentation est proposée par la Compagnie « Les Yeux Grand Ouverts »
dans le cadre de Théâtralire, avec le soutien de l’Assemblée des Pays de Savoie.
Le spectacle est tiré de « Paris en noir et black » (Eddy L. Harris – Liana Levi)
 

jeudi 7 avril 2011

Perturbation dans la force (suite)

Citation du jour
"La richesse illumine la médiocrité" (Abel Bonnard)


Lucasfilm Magazine "Episode 59"


Rendez-nous le Star Wars magazine !


mercredi 6 avril 2011

Il y a comme un... comment ?

Citation du jour
"Est fou qui veut lutter contre les étoiles."
(Charles Perrault)


Il y a comme un... comment ?

Tout ne s’explique pas.
Partant de ce principe, rien ne s’explique pas non plus.
Mais alors, qu’est-ce qui s’explique ?
La théorie enseigne la pratique.
Cette dernière renseigne plus souvent la théorie.
Partons d’un constat d’échec : plus on a d’informations, moins on en sait.
Les réponses soulèvent beaucoup trop de questions.
Abstraction faite du doute, la recherche ne fait qu’augmenter la difficulté.
"Si l’infini commence demain, hier, il s’achève."
Aberration ou réalité scientifique ?
Nulle hypothèse ne viendra apporter ici une réponse.
Mais l’on verra naître un vivier de questions, de suggestions, et d’affabulations excentriques.


A propos des rêves
Les rêves sont des rediffusions d’images glanées çà et là par l’inconscient à travers l’œil.


Stockées dans une partie autonome de votre cerveau, suivant votre état d’esprit, les images seront replacées dans un contexte dont seule votre imagination est coupable ou responsable… Vous n’êtes qu’un spectateur conscient, réceptacle d’un trop plein d’images qui reconstruisent une histoire,
voire des histoires. Pour ne plus rêver, fermons les yeux !
Trop tard ! Nous avons emmagasiné de quoi rêver pendant cent ans…
Alors, les aveugles ne rêvent pas ?
Faux ! La nature est bien faite : l’aveugle hérite du surplus d’images (donc, de rêves) de ses parents. Par conséquent, son cerveau est déjà programmé. Le flux de la vie est permanent. Elle trouve toujours un chemin. Il me plaît à croire que ce chemin ne sera jamais rompu. Entité inexpliquée, l’esprit est le lien entre nous et la terre, entre nous et l’espace. Nous ne subissons pas le temps, nous sommes le temps. Ne vous avais-je pas prévenus des affabulations excentriques ?! Mais le sont-elles vraiment ?


José Spéret ("Faire mieux la prochaine fois", ouvrage à paraître).

mardi 5 avril 2011

09h15 le neuf-quinze de Daniel Schneidermann

Citation du jour
"La réponse est oui. Mais quelle était la question ?" (Woody Allen)

le neuf-quinze : NKM, les gaz de schiste, et la laïcité

Tiens, un petit jeu. De qui cette fière citation, dans le débat actuel sur l'énergie ?
 

"Il s'agit de considérations d'ordre économique mais notre préoccupation est d'apprécier les conséquences sur l'environnement et sur la santé." De qui cette citation affirmant le primat des conséquences environnementales et sanitaires, sur les exigences économiques ? D'un écolo irresponsable ? Non. Du président des députés UMP en personne, Christian Jacob. Et à quel sujet ? Le nucléaire ? Perdu. C'est à propos des gaz de schiste, où le débat s'emballe. La mobilisation gagne donc du terrain y compris à l'UMP, où Jacob, le défenseur des terroirs français, vient de déposer une proposition de loi visant à en interdire l'exploitation, et à abroger les permis d'exploration déjà existants. Comme le notent perfidement Les Echos, qui rapportent la phrase de Jacob, ses scrupules environnementaux avaient été moindres sur les OGM.
NKM Japon
Que se passe-t-il ? L'irresponsabilité gagnerait donc l'UMP ? De cette étrange conversion, on commençait à avoir le début du commencement d'une motivation ce matin, en écoutant NKM, retour du Japon, sur France Inter. La ministre regrettait que des permis d'exploration  aient été délivrés sans débat. "Par Jean-Louis Borloo, votre prédecesseur", glisse Patrick Cohen. NKM, faussement gênée: "je vous laisse la responsabilité de ce que vous dîtes". Délicieuse pudeur ! Par hasard, l'offensivité de l'UMP contre les gaz de schiste, ne serait-elle pas une flaque d'huile glissée sous les pas de Borloo, potentiel candidat en 2012 ? On n'ose croire que des politiques responsables prendraient ainsi en otage un débat de fond, et l'indépendance énergétique de la France, pour de mesquines raisons politiciennes.
Décidément facétieux, Cohen demande aussi à NKM ce qu'elle fait demain, entre seize heures et vingt heures. Moment de surprise de la ministre. Elle ne sait pas. Et illumination: "ah oui, c'est à propos du débat sur la laïcité ?" Tout juste. La question porte donc sur l'invitation pourrie qui déchire l'UMP, entre les "j'irai", et les "'j'irai pas". Ira-t-elle ? Réponse sublime, à conserver dans les annales: "j'essaierai de passer". Résumons donc. Il y a les ministres qui iront (quatorze, au recensement de lundi). Il y a ceux qui iront "obligés" mais "contents" (Guéant). Il y a ceux qui boudent, mais qui iront tout de même, sur réquisition (Baroin). NKM vient d'ajouter une catégorie: ceux qui "essaieront de passer", comme à l'anniversaire un peu barbant d'une vieille copine de lycée, naguère si drôle, mais bon, elle a choisi de faire des études de compta, alors...  Qui sait ? Si, détrompant les pronostics, le débat est fun, alors peut-être NKM restera-t-elle ! Daniel Schneidermann

lundi 4 avril 2011

Produits dérivés

Citation du jour
"Il faut ce contenter de découvrir, mais se garder d'expliquer." (Georges Braque)

 Monnaie galactique

























dimanche 3 avril 2011

DE MEMOIRES D'OUVRIERS

Citation du jour
"Chacun est pleinement responsable de tous." (Paul Raynal)


Jeudi 7 avril à 20H30

Cinéma Le Savoie à St  Michel :

DE MEMOIRES D'OUVRIERS, un film de Gilles Perret 




"De la naissance de l'électrométallurgie, en passant par les grands travaux des Alpes et la mutation de l'industrie, jusqu'au déploiement de l'industrie touristique, c'est l'histoire ouvrière en général que racontent les hommes rencontrés par Gilles Perret. Dignes et lucides, ils se souviennent de ce qu'ils furent et témoignent de ce qu'ils sont devenus. C’est une véritable page d'histoire sociale!"

samedi 2 avril 2011

09h15 le neuf-quinze de Daniel Schneidermann

Citation du jour
"Il court, il court le furet !" (Air connu)

09h15 le neuf-quinze
Après les monnaies, Sarkozy sauve Fukushima

Du Japon, nous parvient cette nouvelle difficilement croyable: Fukushima sera démantelée. Mais si ! A peine trois semaines après le début de la catastrophe, alors qu'on a essayé les hélicos, les camions de pompiers, demain peut-être des bâches (!) anti-fumées radioactives ou des super tankers pour évacuer les milliers de litres d'eau , sans empêcher les compteurs de radioactivité, sur terre, sur mer, dans les airs, dans l'eau, les légumes, le lait, de battre record sur record, le gouvernement japonais a pris la courageuse résolution d'informer le monde soulagé que Fukushima sera démantelée. On aimerait pouvoir en rire, mais le rire se fige, en pensant que jusqu'à ce jour, il s'est trouvé des ingénieurs, des dirigeants, des ministres, pour espérer récupérer la centrale en perdition, reboucher les fissures, des enceintes de confinement, donner un coup de serpillère, faire courant d'air pour chasser les miasmes, et s'éviter les fatigues toujours pénibles du démantèlement. Peut-être d'ailleurs certains l'espèrent-ils encore secrètement. Le plus incroyable, c'est qu'il se trouve dans la chaîne de l'information mondiale des agenciers pour reprendre cette déclaration du Premier ministre et en faire une sérieuse dépêche, des titreurs pour lui trouver un titre neutre, des éditeurs pour l'éditer, comme une vraie information.
Heureusement, Sarkozy arrive. Avec son casque, et son grand lasso, pour capturer le panache. Et sa NKM pour proposer des smartphones aux pompiers. Et sa Lauvergeon pour vendre de l'EPR sécurisé, avec double coque. A travers leurs masques, les Japonais respirent. "Mais que fait donc Sarkozy ?" se demandaient-ils chaque matin, comme de vulgaires rebelles libyens en panne devant les villes ennemies. Qu'avons-nous fait, pour que le Sauveur du Monde nous oublie ? Les Japonais seront sûrement honorés d'apprendre (s'ils l'apprennent) que Sarkozy, pour les sauver, a momentanément reporté le projet de sauver le système monétaire mondial. Il n'assistera en effet qu'une heure (1) au séminaire du G20 sur les changes, à Nankin (pas grave, de toutes façons, rappelle Le Figaro (2), ce séminaire est "dominé par les personnalités françaises"). Pas question de prononger le séjour. A Paris, l'attendent Copé, Fillon, les rebelles du neuf-deux, et autres affaires pressantes. 
A propos, avez-vous noté cette information, sur le grand débat sur la laïcité ? Mais oui, vous savez bien, le grand débat, auquel Fillon n'assistera pas, le grand débat, parce qu'on est encore chez nous, nom de Dieu, et qu'on a le droit de débattre de ce qu'on veut, comme on veut, quand on veut, de bousculer les tabous, le débat auquel Copé a convié son pote musulman (3) pour le décharger du fardeau, ce débat-là, eh bien il durera...deux heures. C'est L'Express qui a levé le lièvre (4). Deux heures, en fin de journée, rapport à pas couper la journée, dans un "hôtel parisien". Mais enfin, il se sera tenu. Marquez-le tout de suite dans votre agenda, ils cherchent du monde.

vendredi 1 avril 2011

Flash back and black

Citation du jour
"J'étends les deux bras : je touche aux deux bouts du Temps."
(Victor Segalen)
Flash back and black
A propos de poésie expérimentale (expert e-mental)
(piqûre de rappel)

Ce sont des textes "génietiquement" non modifiés (en bref, écrits sans génie),
un assemblage, pas si simple, de mots "border line".
Références trouvées dans l'ouvrage :
"Que deviennent les mots quand on les enlève du dictionnaire ?"
sous-titré "Y a-t-il un ouvrage qui les regroupe et comment s'appelle-t-il ?"
(par G. Lamy-Graine).
La poésie expérimentale ne se décline pas forcément en vers (et contre tout).

Utilisant les rimes ou pas, lourde et légère, on se pâme devant (spam dans le vent) et se paume derrière...
Un texte plutôt Rabelais "rond" que Racine "carré", en tout cas cherchant toujours le bon mot. Issu de cette mouvance, voici le premier texte extraterrestre, apocryphe bien sûr, quoique ?
A part leur seule forme de vie, rien de concevable.
Inertes, les nuages s'effacent dans l'atmosphère.

Ceux-là n'étaient pas des masses d'eau à l'état gazeux.
Non, beaucoup des nôtres sont désormais sur le chemin du retour.
Long sera le périple, chaotique sera le voyage.
Certaines de ces âmes se rebellent.
Elles ne voulaient carrément pas partir.
Ce petit bout de caillou sphérique les a comme magnétisées et complètement adoptées. Les nôtres sont trop imprégnés par leur environnement, la nature les a assimilés.
Façonnés. L'osmose avec la faune, la flore et le sel de la mer a agi beaucoup plus rapidement que lors de leur implantation.
Ils ne sont pas encore préts. Leur cerveau est bien trop primitif, leurs choix sont les plus faciles, ils ne calculent plus, ils le font faire à des machines, il ne ressentent plus avec leur cœur, mais certains despotes leur dictent leurs destins.
Non, ils ne sont pas prêts.
Leur chemin sera bien plus long, beaucoup plus ardu et tortueux...
Suite en cours de compréhension et de traduction.
José Spéret ("Mémoires d'après-demain")