samedi 28 avril 2012

Lire & échanger

Citation du jour
"Je ne sais si cela se peut : mais je sais bien que cela est." (Molière)


http://lire.echanger.over-blog.com/

vendredi 27 avril 2012

Le neuf quinze de Daniel Schneidermann

Citation du jour
"La nature, dans l'homme, s'épanouit et se désavoue. L'homme, ce singe dénaturé..." (Jean Rostand)



09h15 le neuf-quinze
Ce ne sont plus des interviews, ce n'est plus une campagne, c'est un interrogatoire de police, dans un commissariat de quartier, par des policiers qui soupirent en attendant le week-end, face à une petite terreur de cage d'escalier qui, perdu pour perdu, s'enfonce toute seule. Ils en ont vu, dans leur carrière, les interrogateurs. Mais on les dirait toujours surpris de découvrir les clients, même les durs, plus bêtes que méchants.

Même Pujadas, à qui l'unissent tant de sympathiques souvenirs, tant de complices interviews à l'Elysée, qui aimerait le sauver de la noyade totale, lui tendre la main, même Pujadas ne peut plus rien pour lui. Donc, Nicolas Sarkozy, vous avez parlé du vrai travail. Ah non, je n'ai jamais parlé du vrai travail. (Soupir rentré des interrogateurs). Pas de chance: les images existent, vous avez été chopé par la vidéosurveillance. Vous voulez les revoir ? Allons y (1). Donc, vous avez parlé du vrai travail, puis nié avoir parlé du vrai travail. Oui, c'est vrai. J'ai eu tort. Je me suis mal exprimé. Je voulais dire autre chose. C'est comme Fukushima (re-soupir. Encore Fukushima !) Vous avez dit être allé à Fukushima. Vous l'avez répété plusieurs fois. Allez, Marcel, balance la vidéo. Et encore, on va à l'essentiel, on ne vous passe pas le montage complet (2), on se contente d'une fois. Bon, c'est vrai, je n'y suis pas allé, à Fukushima. Je suis allé au Japon, parler de Fukushima. Et tout ça, ce nouveau salmigondis de menaces et d'aveux, une fois de plus, devant la videosurveillance. Et l'on parle là, comme on dit, du président de la cinquième puissance mondiale.


Quelle étrange chose, un emballement médiatico-politique de fin de campagne. On aurait pu imaginer qu'il tombe sur son bilan de président des riches, sur le bouclier fiscal, sur le chômage. On aurait pu imaginer qu'il tombe sur Karachi (3) et Bettencourt (4). L'épilogue est presque une insulte au métier. Tant de patientes investigations des confrères, des juges, pour identifier, inventorier, les valises, les enveloppes, les financements illicites. Evidemment, en vrai, s'il tombe, c'est aussi, c'est d'abord sur le chômage. Mais là, devant nous, à l'image, il chute sur une bricole, trois fois rien, ses propres mensonges. Il tombe comme un enfant, les mains dans un tout petit pot de confiture quasi-vide. Triste final.

samedi 21 avril 2012

Lecture en partage

Citation du jour
"Le livre est un grand arbre émergé des tombeaux." (Alfred Jarry)


Seul dans Berlin
de Hans Fallada 



Mai 1940, on fête à Berlin la campagne de France. La ferveur nazie est au plus haut. Derrière la façade triomphale du Reich se cache un monde de misère et de terreur. Seul dans Berlin raconte le quotidien d'un immeuble modeste de la rue Jablonski, à Berlin. Persécuteurs et persécutés y cohabitent. C'est Mme Rosenthal, juive, dénoncée et pillée par ses voisins. C'est Baldur Persicke, jeune recrue des SS qui terrorise sa famille. Ce sont les Quengel, désespérés d'avoir perdu leur fils au front, qui inondent la ville de tracts contre Hitler et déjouent la Gestapo avant de connaître une terrifiante descente aux enfers. De Seul dans Berlin, Primo Levi disait, dans Conversations avec Ferdinando Camon, qu'il était "l'un des plus beaux livres sur la résistance allemande antinazie". Aucun roman n'a jamais décrit d'aussi près les conditions réelles de survie des citoyens allemands, juifs ou non, sous le IIIe Reich, avec un tel réalisme et une telle sincérité.
Hans Fallada, pseudonyme de Rudolf Ditzen (1893-1947), exerça une multitude de métiers - gardien de nuit, exploitant agricole, agent de publicité - avant de devenir reporter puis romancier. Ecrivain réaliste populaire, il dressa un tableau très fidèle de la société allemande entre les deux guerres, et termina en 1947 par Seul dans Berlin, son chef-d'œuvre. Ce texte fait référence à une édition épuisée ou non disponible de ce titre.


samedi 14 avril 2012

REVAN

Citation du jour
"L'homme absurde est celui qui ne change jamais." (Georges Clémenceau)


The old républic "REVAN"





Il y a quelque chose là, dehors : une montagne maléfique venant écraser la République, à moins qu'un Jedi solitaire, en fuite et injurié, ne puisse l'arrêter. Revan : héros, traître, conquérant, méchant, sauveur. Un Jedi qui a quitté Coruscant pour éliminer les Madaloriens, et revenu en tant que disciple du Côté Obscur, destiné à détruire la République. Le Conseil Jedi a rendu à Revan sa vie d'avant, mais le prix de la rédemption fut élevé. Ses souvenirs ont été effacés. Seuls restent des cauchemars, et une peur profonde et permanente. Que s'est-il exactement passé dans la Bordure Extérieure ? Revan ne s'en souvient quasiment plus, mais ne peut pas complètement oublier non plus. D'une certaine façon, il se heurte à un terrible secret qui menace l'existence même de la République. N'ayant aucune idée de ce dont il s'agit, ni de la façon de l'arrêter, Revan pourrait très bien échouer, car il n'a jamais affronté un ennemi aussi diabolique et puissant. Mais seul la mort peut l'empêcher d'essayer.

Drew Karpyshyn est né en 1971 au Canada. Il partage son temps entre la conception de jeux vidéo (pour BioWare Corporation) et l’écriture de romans (pour Wizards of the Coast). Ce bourreau de travail n’a qu’une angoisse : se réveiller un jour et découvrir que tout cela n’était qu’un rêve ! Il vit actuellement avec sa femme au Texas et participe à la conception du jeu vidéo Star Wars : The Old Republic.






vendredi 13 avril 2012

Le neuf-quinze de Daniel Schneidermann

Citation du jour
"Toutes les fois que les gouvernements prétendent faire nos affaires, ils les font plus mal et plus dispendieusement que nous." (Benjamin Constant)



09h15 le neuf-quinze


LA MYSTÉRIEUSE HIÉRARCHIE DES SCANDALES



L'essentiel du boulot, en ces derniers jours, consiste à trier les scandales, par ordre de priorité.
Prenez les financements illicites de campagne: ce sont les scandales officiels, estampillés Mediapart-Libé-Le Monde. Là, on suit à peu près. Mais lequel faire passer en premier ? Lequel est le plus scandaleux ? Balladur / Karachi en 1995 (pour un rattrapage, c'est ici (1)) ? Les enveloppes Bettencourt de 2007 (pour un rattrapage, c'est là (2)) ? Et le prêt pour l'appartement de Sarkozy, dans quel tiroir le ranger ? Demi-scandale ? Scandale gonflé aux hormones ? Trier, hiérarchiser, sélectionner: en ces derniers jours de campagne, tout s'emballe et se mélange. On s'y perd. Tiens, le démenti méprisant de Sarkozy, hier soir, sur France 2, aux accusations de Joly la veille: quel scandale concernait-il, déjà ? Au secours. Souvenez-vous qu'on n'a qu'un seul cerveau (dans le meilleur des cas).D'autant que surgissent des scandales outsider. Le livre d'Anne Lauvergeon, par exemple, ancienne patronne d'Areva. Elle était reçue à France Inter ce matin, après une interview retentissante dans L'Express. Il en ressort que le pouvoir sarkozyste aurait fait pression sur elle pour fournir du nucléaire low cost, sans airbag ni ceinture de sécurité, à toute la planète ou peu s'en faut, à commencer par Kadhafi. Et pourquoi donc ? Est-ce encore une affaire d'enveloppes et de valises de billets ? Ah, elle ne sait pas. Elle ne s'avance pas. Elle pose des questions. Dans tous les micros ouverts devant elle.Viennent enfin, en queue de peloton, les scandales inaperçus. Les bombes qui, étrangement, n'explosent pas, tel cet Objet Scandaleux Non Identifié dont nous vous parlons hier (3): l'enquête d'un journaliste de La Croix, Antoine Peillon, selon qui la Justice française étouffe depuis des années de nombreuses affaires d'évasion fiscale. Préjudice pour l'Etat: 600 milliards d'euros, en une vingtaine d'années. Diable. 600 milliards d'euros, ce n'est pas rien. C'est peu dire que ce scandale, à mes yeux de scandalologue moyen, me parait au moins aussi scandaleux que les scandales précités. Et là, pas de bonnes feuilles dans un grand hebdo, pas de dépêche d'agence évidemment, pas d'interview retentissante, pas d'invitation à France Inter pour Antoine Peillon. C'est pour tenter de démêler les raisons de cette étrange inégalité de traitement que Peillon sera notre invité, tout à l'heure, dans l'émission de la semaine.
(1) http://www.arretsurimages.net/contenu.php?id=4827
(2) http://www.arretsurimages.net/contenu.php?id=4823
(3) http://www.arretsurimages.net/contenu.php?id=4849





jeudi 12 avril 2012

Patrick Chemin lit Jean Tardieu

Citation du jour
"L'avenir est un miroir sans glace"(Xavier Forneret)



LA GALERIE DU LARITH PRESENTE LA REVUE ORALE
Patrick Chemin lit Jean Tardieu 
le mercredi 25 avril 2012
à 20 heures (entrée libre)
39/41 rue du Larith à Chambéry


En première partie Patrick Aspe
En préambule à la soirée une lecture
aura lieu à 17 heures à la Médiathèque

samedi 7 avril 2012

Lecture en partage

Citation du jour
"On est pas vieux tant que l'on cherche" (Jean Rostand)


Neige
de Maxence Fermine







Maxence Fermine, était le trois avril dernier en maurienne, A Saint-Michel-de-Maurienne il est venu à la rencontre de ces lecteurs pour un entretien vraiment très intéressant sous la houlette de la Bibliothèque de Saint-Michel*.




Son roman Neige que j'ai lu quelques jours avant sa venue est un voyage extraordinaire et poétique un conte fantastique parsemé de haïkus.




Maxence Fermine est un conteur des temps modernes attaché à ses racines. Merci à lui pour sa disponibilité envers ses lecteurs. José Spéret
*(voir aussi ce lien http://lire.echanger.over-blog.com/article-rencontre-avec-maxence-fermine-102189701.html)

vendredi 6 avril 2012

Mars - avril

Citation du jour
"Tous les jours vont à la mort, le dernier y arrive." (Montaigne)


Hiver

printemps
Photos José Spéret

lundi 2 avril 2012

Fermeture facile

Citation du jour
"On veut bien être méchant ; mais on ne veut point être ridicule."
(Molière)


Fermeture facile


Je trie, tu tries, nous détruisons...


J'adore ces emballages refermables...


C'est bien pratique, on grignote un truc et hop !


On rabat le joli adhésif.


C'est "hyper" écologique, non ?


Un rabat supplémentaire sur un emballage déjà très généreux.


Le plus souvent, l'emballage coûte plus cher que le produit.


Société de cons sommation. Non, je m'emballe trop vite...


Dans écologie, il y a éco, comme dans économie...


Je pense que c'est la seule chose que ces domaines ont en commun.


Et pourtant, tout reste à inventer.


On réduit bien les circuits imprimés, on frise l'application des nanotechnologies...


On réduit tout... Pourquoi pas les emballages ?


L'hygiène, le marketing, la diffusion, le stockage...
sont des contraintes... Bla, bla, bla.


José Spéret "Faire de la planète un centre de tri potable"