lundi 21 mars 2011

Lecture en partage

Citation du jour
"Les rois aiment plus qu'on ne le croit la contradiction." (Honoré de Balzac)

 Le dernier roi d'Angkor
Jean-Luc Coatalem - Grasset éditions


Qui est ce garçon asiatique surnommé Bouk et qui, le dimanche à la maison Boissier, apparaît comme par enchantement dans cette paisible famille française ? Un prince déchu, un parent caché ou, tout simplement, un orphelin arraché au Cambodge en guerre ? Une amitié se noue alors entre lui et le narrateur, dans un sentiment tissé de fascination, de trouble et de crainte. D’autant que Bouk sait entretenir son mystère et qu’un silence prudent l’entoure. La famille ne compte-t-elle pas aussi quelques anciens coloniaux rentrés d’Indochine? Enfin, le garçon disparaît brusquement et, selon la légende, s’en retourne à Angkor pour se cacher. Des années plus tard, au terme d’une crise personnelle, le narrateur part à sa recherche, en France et au Cambodge. Que reste-t-il de ces années heureuses qui passèrent comme un songe et dont la grande maison Boissier, à Viroflay, fût le théatre? Que pèse la trace d’un enfant devant les ruines majestueuses des empires khmers? Quel était surtout son secret à jamais perdu ? Avec ce roman ému, écrit à vif, Jean-Luc Coatalem, dont on sait la passion pour l’Asie, signe son ouvrage le plus intime. Un voyage au loin qui se double d’un voyage au fond de soi.

Voilà un voyage mélancolique, au milieu des chimères. Chimères des souvenirs... Je ne sais plus qui disait : "Plus incertain que le futur est le passé". Cet agréable roman en est la preuve...
José Spéret (Lire aussi bien la prochaine fois.)

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