Citation du jour
"La mort semble bien terrible, quand on est fatigué." (Simone de Beauvoir)
Les Algues
de Nicolas Bouyssi chez P.O.L. éditions
Un livre gluant qui porte bien son nom !
Un narrateur dépressif revient à la morte-saison passer quelques jours
de vacances dans une station bretonne qu'il a connue autrefois. Dans
l'hôtel, dans les rues du village, au bord de la mer, il promène sa
pusillanimité et son mal à vivre parmi un échantillonnage d'humains
particulièrement peu attirants : la patronne de l'hôtel où il est
descendu, les quelques clients qui restent, une serveuse qui ne va pas
tarder à mourir dans des conditions suspectes, quelques habitants du
village, une bande de jeunes évidemment désœuvrés. Tout cela est d'une
tristesse sans nom cependant poussée à son comble et au-delà par ce que
l'on devine de la folie du personnage principal qui cache dans sa
chambre deux poupée grandeur nature dont l’une, Elisabeth, lui tient
lieu de compagne et d'objet sexuel, tandis que l’autre, Pierre,
représente leur enfant – auquel il achète couches et petits pots...
Cette folie finira par éclater et se résoudre dans un bain de sang.
Nicolas Bouyssi, avec Les Algues va encore plus loin qu’avec
ses précédents romans dans la description méthodique d’un monde défait,
incompréhensible, sans plus de valeurs ni d'issue.
Je ne suis pas allé jusqu'au bout, c'est trop glauque
et vraiment trop gluant il m'a glissé des mains !
José Spéret (Lire mieux la prochaine fois)
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