vendredi 5 mars 2010

@rrêt sur images, n°115

Citation du jour
"Nous sommes tous des farceurs : nous survivons à nos problèmes." (Cioran)

Gazette d'@rrêt sur images, n°115
Vous les avez forcément lus, sans connaître leur nom : ce sont les traducteurs de littérature étrangère. Drôle de métier. Traducteurs d'auteurs disparus, ils doivent interroger sans relâche, et sans espoir, les intentions du défunt. Traducteurs d'écrivains vivants, ils doivent parfois se colleter avec les caprices de l'auteur. Ainsi James Ellroy, qui refuse d'être traduit au présent de narration, et a exigé le passé simple, au grand effroi de son traducteur, Jean-Paul Gratias, notre invité de cette semaine. Quand à notre seconde invitée, Natalie Beunat, traductrice de Dashiel Hammett, il faut l'entendre affronter le reproche de Judith Bernard, d'avoir "désérotisé" les jolies poupées si sexy, de l'auteur du "Faucon maltais". Surprise : elle s'en sort très bien, et retourne même la situation. Et si la Sé rie noire, la mythique Série noire, des années 50, nous avait entubés...pardon, abusés, en ajoutant de l'argot où il n'en était pas besoin ? De toutes nos émissions D@ns le texte, c'est peut-être celle qui mérite le mieux son titre. Notre émission est ici (1), ses meilleurs moments sont là (2).

Autre question déchirante : et si nous avions accordé bien trop d'attention, d'articles, et d'émissions, à Nicolas Sarkozy ? Et si au fond Sarkozy n'était "rien qu'un président qui nous fait perdre du temps", selon la formule du journaliste de France Inter, Thomas Legrand. Question provocatrice, mais qui me trotte dans la tête depuis un certain temps, en constatant que le bilan concret des premières années du quinquennat est loin d'être au niveau du vacarme (positif et négatif) qui l'accompagne. Face à Legrand, nous avons invité Edwy Plenel, fondateur du site Mediapart. Si s'occuper de Sarkozy est perdre du temps, alors lui en a perdu beaucoup, depuis 2007. Nous espérons ne pas vous faire perdre le vôtre. A vous de le dire. Notre émission est ici (3), ses meilleurs moments sont là (4).

 Daniel Schneidermann

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