samedi 27 février 2010

@rrêt sur images, n°114

Citation du jour
"Tout problème profane un mystère ; à son tour, le problème est profané par sa solution." (Cioran)

Gazette d'@rrêt sur images, n°114

Vous l'avez constaté en regardant le site : depuis quelques semaines, le retournement médiatique sur le réchauffement est stupéfiant. Pourtant, si les données sur lesquelles s'appuyaient les prévisions d'apocalypse étaient exactes l'an dernier, elles le restent aujourd'hui, non ? Alors, ces victoires à répétition des climato-sceptiques, ce retour triomphant de Claude Allègre ? Est-ce une "scoumoune" passagère du combat contre le réchauffement planétaire, ou sa Bérézina ? Autant dire que nous avions mille questions à poser à Stéphane Foucart, journaliste au Monde, l'un de ceux qui suivent au plus près l'évolution du front. Vous écouterez ses réponses, parfois surprenantes. Mais le plus surprenant, à mes yeux, c'est le fatalisme qui se dégage du plateau, vers la fin de l'émission, pour pronostiqu er que l'opinion va se désintéresser de la question climatique. Est-ce possible, de tourner ainsi la page ? Sommes-nous décidément si frivoles ? Notre émission est ici, ses meilleurs moments sont là.

Si vous ne l'avez pas encore regardée, et si vous avez la chance d'en avoir le loisir, regardez aussi Judith Bernard plonger "D@ns le texte" du Droit à la paresse, de Paul Lafargue, cet utopiste (ou ce précurseur) qui préconisait de travailler trois heures par jour. Vit-on pour travailler, ou travaille-t-on pour vivre ? Un siècle et demi plus tard, il faut bien constater que la gauche n'a toujours pas trouvé de réponse à cette question existentielle, que pose clairement le livre de Lafargue. Illustration parfaite : le débat que nous organisons entre deux dirigeants socialistes, Aurélie Filippetti, et Gérard Filoche. Notre émission D@ns le texte est ici, ses meilleurs moments sont là
Et puisque nous revendiquons le Droit à la paresse, nous nous l'appliquons à nous-même : pendant deux semaines, notre émission Ligne j@une est en vacances. Si vous êtes en manque, profitez-en pour revoir une de nos anciennes émissions (5). Etes-vous certains de les avoir toutes regardées ?

Daniel Schneidermann

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