mercredi 25 mai 2011

Et si hier était demain ?

Citation
"La continuité des grands spectacles nous fait sublimes ou stupides.
Sur les alpes on est aigle ou crétin."
(Victor Hugo)

Et si hier était demain ?


Angoissante et intrigante question.
Sans avoir peur de la rupture du continuum espace temps,
je pense que je changerais de chemin.
Simplement pour voir, recommencer la même journée, mais d'un autre point de vue ; ne pas provoquer les mêmes gestes, donc être confronté à de nouvelles conséquences.
Un droit à l'erreur ?
Non, plutôt le droit de recommencer : "play again", tant qu'il y a des crédits de vie.
Vivre plus, pour vivre plus... c'est très tendance, non ?
Pour influer et maîtriser le temps, en pratique, l'homme n'est pas encore prêt.
Mais en théorie, oui.
Il a ces outils merveilleux qui s'appellent imagination, création et réflexion, qui le distinguent des animaux.
En théorie, bien sûr car, en pratique, ce n'est pas prouvé.
Par la pensée, l'homme n'a aucune limite si ce n'est lui-même.
Après la terre, la mer, la lune, l'espace, il tente de s'installer dans le cyberespace.
Un lieu où tout est possible, une seconde vie rêvée.
Là, on peut se téléporter ou voler d'un lieu à un autre, avoir l'apparence que l'on désire, la vie que l'on a toujours voulue... enfin, presque. Certains vivent par procuration, leur avatar est sûrement plus heureux qu'eux.
Mais la triste réalité les rappelle vite à son bon souvenir, dès qu'ils lèvent les yeux de l'écran.
C'est bien d'avoir des discussions avec un autre cybernaute, alors qu'on baisse les yeux quand on croise les voisins qui, eux, ne mentent pas sur leur apparence. Si l'on pense pouvoir changer le cybermonde, pourquoi ne pas essayer de changer la vie réelle...
Parfois, il ne faut pas grand-chose : une rencontre, un geste et, tout simplement, se montrer tel qu'on est.
Les quartiers, dans les villes, sont vivants. Les gens se rencontrent dans les bars, à la sortie des magasins, devant telle ou telle vitrine...
Aller vers les autres est encore plus facile que dans le cyberespace.
Mais oui ! il n'y a pas besoin de clavier, ni d'écran. Non. Seulement être soi-même et dire bonjour quand on croise quelqu'un sur un trottoir... "Plus facile à écrire qu'à faire !" me direz-vous. Je ne peux que vous répondre : "essayez... une fois, deux fois, trois fois...
Il y a toujours quelqu'un qui a quelque chose à vous dire, voire à vous apporter.
Comme disait mon père, "le savoir ne prend pas de place"...
Alors, c'est dans l'échange que l'on apprend." Utopique et rêveur, je viens d'hier et je vais vers demain.
Mais la chance, pour les êtres humains, c'est qu'aujourd'hui, on peut encore regarder en arrière et choisir ce que l'on fera demain.

José Spéret (extrait de "Mémoires d'après-demain")

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