dimanche 16 septembre 2012

Combien je vous dois ?

Citation du jour
"Ce n'est pas l'histoire qui fait le jugement :
c'est le jugement qui fait l'histoire." (Gaétan Picon)

Combien je vous dois ? 

Comment taire ce que l'on entend toute la journée ?
Bloguer un billet pour s'en libérer.
Voilà une bonne idée et ça coûte moins cher qu'une visite chez le psy.
Le matin, doit-on éteindre la radio pour ne pas entendre un commentaire qui va vous mettre en colère toute la journée ?
Oui, c'est vrai, le coût de la vie augmente, c'est de la faute de la monnaie trop forte...
... Prendre son pain en courant pour ne pas avoir à commenter le temps avec la boulangère ?
"Oui, il fait froid, il y a du vent, c'est l'automne... c'est normal, non ?"
... Faire semblant de chercher quelque chose dans ses poches pour ne pas rencontrer untel, qui va vous parler de son trop plein de travail, alors que vous n'en avez pas ?...
Les journées sont trop courtes pour tout faire. Pourtant, je suis au boulot depuis ce matin cinq heures.
"Oui, au revoir, bon courage" (en pensée : "tu n'as qu'à embaucher, connard").
Parfois, je me demande si les gens réfléchissent avant de parler...
En tout cas, je n'en connais pas beaucoup...
Et la condescendance des plus vieux m'exaspère autant que l'arrogance typique des plus jeunes.
Parlez-moi de moi, il n'y a que ça qui m'intéresse !
Ah ! La retraite, c'est bien. Mais bon, heureusement que j'arrive à travailler à gauche à droite, c'est bien de mettre du beurre dans les épinards... et puis, c'est trop juste 1400 euros mensuels de retraite. Allez, bonne journée, je suis déjà en retard !
"Oui, à vous aussi". C'est vrai, c'est juste... alors que moi, j'ai 400 euros par mois, heureusement que je n'aime pas les épinards... (toujours en pensée : "vieux ringard, va !").
Le jeune, lui, il va trop vite. Ah ! les jeunes... C'est pour ça que certains ne les trouvent pas. Et moi, le langage SMS parlé, j'ai du mal, beaucoup de mal.
"Alors, tchô ! toi aussi... A plus" (en pensée, encore : "le plus tard possible... le temps travaille pour nous.")
Bon, je vais m'arrêter là. On a tous des journées difficiles, heureusement que tout le monde ne blogue pas ses déboires ! Sinon, après les cheminots, les buralistes, les étudiants, les fonctionnaires, les juges, les avocats, les infirmières et les pêcheurs, c'est les psys qui vont faire grève.

José Spéret (Chants des pleurs, à réapparaître)

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