dimanche 13 juin 2010

Gazette spéciale +@rrêt sur images, n° 129

Citation du jour
"Il n'y a pas de preuve que la puce, qui vit sur la souris, craigne le chat." (Henri Michaux)

Gazette spéciale d'@rrêt sur images

Didier Porte est-il tout près de la porte de France Inter ? Sermonné et "averti" en recommandé par sa direction, désavoué publiquement par les éditorialistes-vedettes de la Matinale de France Inter, Nicolas Demorand en tête, l'humoriste, pour la première fois sur un plateau depuis le début de "l'affaire Porte", répond à toutes les questions de Guy Birenbaum, dans notre émission Ligne j@une.
A-t-il voulu se "suicider" en direct, comme l'en accusent ses bons camarades ? A-t-il tenté de les "piéger" ? Quel avenir se voit-il à France Inter ? Alors que la radio publique, depuis la nomination directe par l'Elysée de son président, est devenue le baromètre de la liberté d'expression des médias en France, l'évolution de la Matinale, et la liberté qui y sera laissée aux humoristes, sera suivie avec une attention toute particulière.
Avec Didier Porte, est également présent sur le plateau son "collègue du vendredi" François Morel, qui nous avertit : "les seuls humoristes acceptables ne sont pas les humoristes morts". Egalement présent, le directeur de Charlie Hebdo, Charb.
Notre émission est ici . Ses meilleurs moments sont là .
Gazette d'@rrêt sur images, n° 129


C'est bien joli, de tenter en finesse d'analyser les raisons de la crise financière, de disséquer le crash du capitalisme financier, comme nous le faisons depuis plusieurs semaines, pour vous aider à comprendre ce que les 20 Heures obscurcissent. Mais comment s'en sort-on, à long ou à court terme ? Subjugués par l'efficacité de Jean-Luc Mélenchon, le mois dernier, à démonter l'omniprésent discours de l'expertise télé (1), nous avons souhaité renouveler l'expérience, en le ré-invitant face à un Jacques Attali qui, ces temps-ci, de plateau en plateau, va répétant que la dette française a atteint le point de non-retour, et qu'il importe de trouver cinquante milliards d'économies, maintenant, tout de suite. Ce discours ambiant de panique est-il justifié ? Qu'en pense Mélenchon ?

Disons-le : l'affrontement, cette fois, est courtois. Mélenchon ne nie pas l'urgence. Mais il fait aveuglément confiance au futur gouvernement (le sien, éventuellement), pour "voler les voleurs", et "étrangler les étrangleurs", c'est à dire placer les prêteurs devant l'alternative suivante : ou bien on vous rembourse en partie, ou bien on ne vous rembourse rien du tout. Etrangement, d'ailleurs, Attali ne juge pas ce scénario irréaliste. Il faut dire que son dernier livre nous offre un bel échantillonnage de non-paiements de dettes, dans les siècles passés, par toutes sortes de princes et principules. A l'arrivée ? De ce dialogue inattendu, je retire l'impression troublante qu'Attali, après avoir été conseiller spécial de François Mitterrand, et avoir rédigé un rappor t ("lamentable" soupire Mélenchon) à la demande de Sarkozy, pourrait parfaitement aider de ses conseils, le cas échéant, un président nommé Mélenchon, lequel n'y serait pas hostile. Quant à savoir si c'est rassurant... Notre émission est ici. Ses meilleurs moments sont là.

Daniel Schneidermann

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