lundi 28 février 2011

dimanche 27 février 2011

Sortir en Maurienne

Citation du jour
"Combien d'âmes réellement vivantes dans ce grouillement d'êtres humains." (Léon Bloy)

La photo animalière par Guillaume Collombet: le vendredi 4 mars 2011, projection à 20h30 à la maison des jeunes de Saint-Julien-Montdenis.



samedi 26 février 2011

Cahier de croquis du Seigneur des anneaux

Citation du jour
"Il arrive que l'erreur se trompe." (Georges Duhamel)


Chez Bourgois éditeur


Alan Lee raconte ici, en mots en en images, comment il a réalisé les magnifiques aquarelles de l'édition illustrée (dite du Centenaire) du "Seigneur des Anneaux". Ces images se sont révélées si puissantes et évocatrices qu'elles ont finalement façonné le visuel des trois films de Peter Jackson et ont valu un oscar à Alan Lee.
Le "Cahier de croquis du Seigneur des Anneaux" présente plus de 150 esquisses et croquis de travail, et montre comment ce projet est passé de l'idée à sa réalisation artistique. Il contient également un choix d'aquarelles en pleine page avec de nombreux dessins inédits réalisés pour le film ou spécialement pour ce livre.
Ce "Cahier" donne un aperçu fascinant de l'imaginaire d'un homme qui a représenté les visions de Tolkien, d'abord sur une page puis en trois dimensions au cinéma. Il intéressera les nombreux amateurs d'Alan Lee tout comme les artistes en herbe qui veulent découvrir les secrets de l'illustration.

vendredi 25 février 2011

A propos de poésie expérimentale (expert e-mental)

Citation du jour
"Redouter l'ironie, c'est craindre la raison."
(Sacha Guitry)

Poésie expérimentale (expert e-mental)

Ce sont des textes "génietiquement" non modifiés
(en bref, écrits sans génie),
un assemblage, pas si simple, de mots "border line".
Références trouvées dans l'ouvrage
"Que deviennent les mots quand on les enlève du dictionnaire ?"
sous-titré "Y a-t-il un ouvrage qui les regroupe et comment s'appelle-t-il ?"
(par G. Lamy-Graine).

La poésie expérimentale ne se décline pas forcément en vers (et contre tout).
Utilisant les rimes ou pas, lourde et légère, on se pâme devant (spam dans le vent) et se paume derrière...
Un texte plutôt Rabelais "rond" que Racine "carré", en tout cas cherchant toujours le bon mot. Adeptes, sans le savoir, de la poésie expérimentale, les regrettés Pierre Dac, Francis Blanche, Boris Vian, Pierre Desproges et Jean Yanne ont posé les fondations et les murmures -oui les murmures- (comme ça, ça fait quatre murs, c'est plus solide) d'une expression vibrante et bancale, poétique et prosaïque que Raymond Devos n'aurait pas reniée et Guy Bedos, pas bégayée.
Pour ce qui est des chanteurs, Georges Brassens (dessus-dessous) et Jacques Brel (n'en était pas une...) ont rajouté le toit...
Voilà une belle maison et eux, tous au ciel (illustration : logiciel libre, enfin un logis sous le ciel libre de droits). C'est dans ce joli logis que se sont retrouvés les soi-disant esprits mentaux et pas expérimentés, griffonneurs de sornettes, jongleurs de sonnets, affubleurs de fables et compteurs jets d'air d'histoires.

Leurs mots d'ordre : raconte, rencontres et raconte encore !


Donc, déchiré du papier peint d'une des pièces de ce joli logis,
voici un extrait de cette poésie expérimentale.


L'auteur lui a donné un titre provisoire :

"Mais... Lody... écoute-moi".

Ecoute la mélodie
Elle se lève, pianotant dans le matin,
rampante et frémissante dans le bassin.

Ecoute la mélodie
Ouvre tes oreilles,
ouvre ton cœur.

Ecoute la mélodie
Oh ! jamais musique pareille
ne fera faner les fleurs.

Ecoute la mélodie
Ta haine, tu l'oublies,
mets tes chaînes au cachot.

Ecoute la mélodie


Laisse la nostalgie
envahir un autre badaud.

Ecoute la mélodie


Elle ronronne,
et toi, tu chantonnes.

Ecoute la mélodie
Elle dissipera ton chagrin,

j'écoute, mais l'eau dit rien !

José Spéret ("Faire mieux la prochaine fois", ouvrage à paraître).

jeudi 24 février 2011

mercredi 23 février 2011

Lecture en partage

Citation du jour
"La mort semble bien terrible, quand on est fatigué." (Simone de Beauvoir)

Les Algues 
de Nicolas Bouyssi chez P.O.L. éditions
Un livre gluant qui porte bien son nom ! 
Un narrateur dépressif revient à la morte-saison passer quelques jours de vacances dans une station bretonne qu'il a connue autrefois. Dans l'hôtel, dans les rues du village, au bord de la mer, il promène sa pusillanimité et son mal à vivre parmi un échantillonnage d'humains particulièrement peu attirants : la patronne de l'hôtel où il est descendu, les quelques clients qui restent, une serveuse qui ne va pas tarder à mourir dans des conditions suspectes, quelques habitants du village, une bande de jeunes évidemment désœuvrés. Tout cela est d'une tristesse sans nom cependant poussée à son comble et au-delà par ce que l'on devine de la folie du personnage principal qui cache dans sa chambre deux poupée grandeur nature dont l’une, Elisabeth, lui tient lieu de compagne et d'objet sexuel, tandis que l’autre, Pierre, représente leur enfant – auquel il achète couches et petits pots... Cette folie finira par éclater et se résoudre dans un bain de sang. Nicolas Bouyssi, avec Les Algues va encore plus loin qu’avec ses précédents romans dans la description méthodique d’un monde défait, incompréhensible, sans plus de valeurs ni d'issue.

Je ne suis pas allé jusqu'au bout, c'est trop glauque 
et vraiment trop gluant il m'a glissé des mains !
José Spéret (Lire mieux la prochaine fois)

mardi 22 février 2011

le neuf-quinze de Daniel Schneidermann

Citation du jour
"La vie est une phrase interrompue." (Victor Hugo)

09h15 le neuf-quinze
Boillon, ses hôtes, et l'Histoire

 
L'affaire Boillon n'est pas seulement ce qu'on croit. Elle est beaucoup plus grave.Sans doute reste-t-il des détails à préciser dans le fameux déjeuner fatal. Comme le souligne ici Aymen Gharbi, on ne sait pas exactement quelle question de ses convives tunisiens le nouvel ambassadeur français a qualifiée de"truc débile". De la même manière, Marine Le Pen, en brandissant "effondrée" la photo de l'ambassadeur en maillot de bains, tape à côté. En temps normal, Boris Boillon aurait le droit d'avoir quarante ans, et de  draguer sur le site "Copains d'avant". Il aurait le droit d'être un clône de Sarkozy. Il aurait le droit de parler cash, de dire "nul" ou "débile". Mais on n'est pas en temps normal. 
   Il est très vraisemblable que c'est une question sur les vacances de fin d'année de MAM, qui l'a fait trébucher. Sans doute les confrères tunisiens ont-ils été polis. Peut-être même, très poliment, n'ont-ils pas prononcé le mot "mensonges" à propos de MAM. Il est peu probable qu'ils aient listé ses mensonges à répétition, même si évidemment ils en connaissent sur le bout des doigts la liste complète, maintenant que Le Canard est en vente libre à Tunis. Peu importe. Boillon ne répond rien, car il n'y a rien à répondre. Les vacances de MAM sont injustifiables. Ses mensonges sont injustifiables. L'arrogance apparente de Boillon est l'image exacte de l'impasse dans laquelle se trouve la diplomatie française, sur les révolutions arabes, après des décennie s de complaisance, et des semaines d'aveuglement. Dans cette impasse, nous sommes, dans la meilleure des hypothèses, pour de longues années. Et cette impasse ne comporte, avec ce président, avec ce Premier ministre, avec cette ministre des Affaires Etrangères, strictement aucune issue. Chaque gesticulation française resserre le filet sur notre diplomatie, rajoutant une erreur à une faute, une grossièreté à une stupidité.
La jouant amical et décomplexé avec ses hôtes, Boillon croit pouvoir instaurer avec eux le jeu habituel des connivences et des rapports de force. Se fût-il comporté aussi grossièrement avec des journalistes français, l'affaire n'aurait certainement pas pris ces proportions. Des brèves ici et là, un "en baisse" dans Le Point, et on n'en parlait plus. Mais Boillon n'a pas pris conscience qu'il parle aux journalistes d'un pays révolutionnaire. Ces réponses sur MAM et le reste, ils les exigent, et ils les re-poseront tant qu'ils ne les auront pas. Que les Tunisiens décident simplement de maintenir, chaque jour, leurs manifestations devant l'ambassade et il ne faudra pas quinze jours à Sarkozy pour, la queue basse, rappeler Boillon à Paris. Et les Tunisiens le savent. Entre Boillon est ses hôtes, l'Histoire a creusé un fossé infr anchissable.
Daniel Schneidermann

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lundi 21 février 2011

Lecture en partage

Citation du jour
"Je me révolte donc je suis." (Albert Camus)

Carte de fidélité
de Sylvain Rossignol
éditions La Découverte

Ce livre et un petit bijou, brillant et dans son temps.(José Spéret)



Carte de fidélité est le deuxième roman de Sylvain Rossignol. Le premier, Notre usine est un roman, a été salué chaleureusement par la critique lors de sa sortie en mai 2008. Des adaptations pour le cinéma et le théâtre sont en cours.
Dans un supermarché, les vies se croisent, s'effleurent mais se rencontrent rarement. Les caissières sont aux caisses, les vigiles à leur poste, les clients à leurs listes de courses. C'est un monde codifié pour que les clients consomment et pour que les caissières s'accommodent de leur travail fragmenté. Cet univers se fissure quand une caissière, Noémie, offre un article à un client, autrement dit le vole ; quand ce client, Julien, tombe sous le charme de Noémie ; et surtout quand un directeur de supermarché, Monsieur Némane, décide d'ouvrir le magasin un dimanche veille de Noël. La grève menace. Avec elle survient le chaos et les vies s'interrompent, se télescopent, s'empoignent. L'enjeu est important : il s'agit de retrouver les rêves d'une vie meilleure, de regagner sa fierté.
Le supermarché est le décor dans lequel ils évoluent, mais il est plus que cela : il est leur métier, il les façonne autant qu'ils le façonnent. Ainsi, quand les personnages parlent, ils parlent d'eux-mêmes mais disent aussi le travail.
Une histoire de sentiments ou une histoire de travail ? Les deux, intimement liés.

dimanche 20 février 2011

Promotion

Citation du jour
"De l'homme à l'homme vrai, le chemin passe par l'homme fou." (Michel Foucault)


Notibulle 19

Citation du jour
"Nous sommes ce que nous pensons. Tout ce que nous sommes résulte de nos pensées. Avec nos pensées, nous bâtissons notre monde." (Bouddha)


Le magazine de Philippe Aumonier est dans les kiosques !



samedi 19 février 2011

09h15 le neuf-quinze

Citation du jour
"Qui dit homme dit langage, et qui dit langage dit société" (Claude Lévy-Strauss)


09h15 le neuf-quinze
Comment j'ai aidé DSK

Vous ne pouvez pas savoir ce qui m'arrive. L'existence de matinaute est pleine de surprises. Je raccroche à peine d'un appel étonnant. J'étais sur le point d'attaquer mon billet matinal, quand le téléphone a sonné. Je vous raconte.
"-Bonjour, Untel, de l'agence ExTrême. Je fais partie de l'équipe de communication secrète de DSK.
-Ah.
-Vous savez que Dominique est à Paris ce week-end ?
-En effet, l'information est parvenue jusqu'à moi.
-Son équipe officielle lui a préparé un programme, Le Parisien pour la proximité avec le peuple, France 2 pour l'attachement au service public, etc etc.
-En effet. L'annonce de ces prestations occupe une certaine place.
-Pff ! Tous dupes. Je vais vous dire, Daniel: ce sont des leurres.
-Des leurres ?
-Mais oui. Le vrai signe fort que DSK va adresser aux Français ce week-end, personne n'en a encore parlé.
-Et vous allez me donner le scoop ?
-Oui, enfin, c'est à dire. J'aimerais que nous y réfléchissions ensemble".
Le communicant officieux semblait embarrassé.
"-Evidemment, ses sondages sont éblouissants. Toutefois, en regardant les données brutes, nous nous sommes aperçus qu'il avait une...certaine faiblesse du côté des internautes de gauche, mais vraiment de gauche. Il reste un noyau dur, qui met encore en doute son appartenance à la gauche. Il faudrait qu'il fasse signe vers la gauche. Mais quelque chose d'indiscutable, de radical. Alors, comme vous êtes spécialiste des images, nous avons pensé vous soumettre quelques idées.
-Vous me voyez flatté !
-Nous alignons quelques propositions fortes. Il pourrait aller manger un jambon beurre dans un bistrot du quartier latin, avec une nappe à carreaux. C'est de gauche, ça, non ?
-Bof. De moins en moins. Il y a vingt ans, je ne dis pas...
-Nous avons aussi quelque chose d'encore plus radical. Un couscous avec Mélenchon rue Oberkampf, dans le 11e ? C'est radical, le couscous, non ? Et en plein 11e, le Paris ouvrier !
-Ce serait parfait, mais je doute que Mélenchon...
-Quel est le film de gauche qu'il pourrait aller voir, avec Anne ?
-Le film qui cartonne en ce moment, c'est Le discours d'un roi, une histoire de roi bègue. Mais bon, c'est un roi. Pas terrible, pour un signe de gauche. Il y a aussi le film de Dany Boon, mais il a dû se défendre d'être un ami de Sarkozy. Pas terrible non plus".
Je sentais, au téléphone, croître la nervosité de mon interlocuteur.
"-Une manif ? Il va bien y avoir quelques manifs pour la Tunisie et l'Egypte ?
-Non, c'est fini. Je peux vérifier s'il n'y a pas un rassemblement de soutien aux révoltés de Bahrein..."
J'ai senti le communicant se fermer. DSK au premier rang d'une manif de soutien aux révoltés de Bahrein, il ne le sentait pas. C'est alors que m'est venue l'illumination:
-Aujourd'hui vendredi, cher Monsieur, nous tournons notre émission de la semaine. Elle sera consacrée à l'Islande, vous savez, ce pays qui a laissé les banques faire faillite et où les citoyens, par référendum, ont refusé d'indemniser la Grande Bretagne qui les avait indemnisées. Beaucoup de nos abonnés s'étonnent du silence des médias sur cette affaire islandaise. Notre plateau est déjà prêt, mais si DSK souhaite venir, pour déclarer son admiration et sa solidarité pour le peuple islandais, c'est avec plaisir que nous nous serrerons pour lui faire une place."
Cette proposition manifestement inattendue a été accueillie par un grand silence. Après quelques mots polis, mon interlocuteur a rapidement raccroché, en promettant de me rappeler. Je vous tiens au courant.
Daniel Schneidermann

vendredi 18 février 2011

Une journée en enfer...

Citation du jour
"L'homme n'est pas vieux comme le monde, il ne porte que son avenir."
(Paul Eluard)

Une journée en enfer...
                                           ... Non, non, c'est le quotidien !


Tout système n'aime pas tout le monde.

Ici, le pauvre hère qui n'en finit pas d'errer.

"Il y a toujours plus malheureux que vous",
c'est ce qu'on lui répète à longueur
de colonnes de journaux et de flashs radio.

Un travail, Monsieur, sinon rien.

A midi, le journal de la Une en remet une couche
et persuade tout le monde que si vous êtes en déchéance,
c'est de votre faute et pas celle à pas de chance.

Un travail, Monsieur, sinon rien.
Les trottoirs des rues sont noirs,
les vitrines sont illusoires.

Tout système a ses dysfonctionnements.

Il ne faut pas croire...
Mais tout nous pousse à croire !
Un travail, Monsieur, sinon rien.

Que vous êtes le rouage cassé,
le problème et la cause du problème.
Tout système recycle.

Un travail, Monsieur, sinon rien.

Le parasite rêve de paradis,
mais il n'a pas un radis.
Tout individu a un souhait.

Un travail, Monsieur, sinon rien.

L'errance nuit à la santé.
Tout système se protège de ses ombres,
tant qu'il est sous la lumière.

Les ombres grandissent,

les ténèbres s'étendent.

Les pas sont toujours les mêmes,
mais les chaussures sont usées.

Le pauvre hère est blessé,
mais toujours debout.

L'errance est proche de la délivrance.
La quête continue, en déshérence...
                                                    ... sans évidence !

José Spéret (Trouver demain, ou mourir.)

jeudi 17 février 2011

Perturbation dans la force (suite)

Citation du jour
"L'enfance est un voyage oublié." (Jean de La Varende)

Lucasfilm Magazine "Episode 55"



Rendez-nous le Star Wars magazine !

mercredi 16 février 2011

Blog à visiter

Citation du jour
"L'art est sans doute la seule forme de progrès qui utilise aussi bien les voies de la vérité que celles du mensonge" (Le Clézio)

Le blog de Gérald Martinand

mardi 15 février 2011

Produits dérivés

Citation du jour
"Le savant n'est pas l'homme qui fournit les vraies réponses ; c'est celui qui pose les vraies questions." (Claude Lévi-Strauss)


lundi 14 février 2011

Saint valentin

Citation du jour
"Le monde a commencé sans l'homme, et il s'achèvera sans lui." (Claude Lévi-Strauss)


dimanche 13 février 2011

La saudade

Citation du jour
"Je cherche l'or du temps." (André Breton)

La saudade

Le fado est une fissure,
une petite brisure de l'âme.

Une voix rauque et triste,
qui se mêle aux accords
parfois monotones des guitares.

Une voix rauque et triste,
qui raconte de sombres histoires
où le bruit de la mer sort des cordes des guitares.

Une voix rauque et triste,
qui vous tire les larmes.
La mélodie devient mélancolie.

Une voix rauque et triste,
des contusions et la confusion
sont souvent sa conclusion.

Le fado est une fissure,
une petite brisure de l'âme.

José Spéret (Poésie et aphorismes)

samedi 12 février 2011

Il était une fois... un roi

Citation du jour
"Une révolution est un retour du factice au réel." (Victor Hugo)


Un joli conte de François Morel



envoyé par franceinter

vendredi 11 février 2011

Issue de ce cours

Citation du jour
"La connaissance poétique est celle où l'homme
éclabousse l'objet de toutes ses richesses mobilisées."
(Aimé Césaire)

Issue de ce cours

Prisonnière de l'arbre, l'onde vagabonde ne s'essouffle plus.
Ombre parmi les décombres,
l'eau ne respire plus.

Souillée d'immondices marketées,
plastifiées et perfidement empoisonnées,
agonisante
elle laisse derrière elle le cortège funèbre
d'une faune et d'une flore asphyxiées.


Ombre parmi les décombres,
l'eau ne respire plus.
Le sombre ruisseau halète, s'égosille, s'éparpille,
voilà qu'on le torpille.


Sous le torrent des larmes de la rivière,
les carcasses de poissons vacillent.
Ombre parmi les décombres,
l'eau ne respire plus.

L'horreur touche aussi les rivages amers et instables.
La mer assoiffée et affamée avale tout le sable.
Ombre parmi les décombres,
l'eau ne respire plus.

Salées sont ces larmes,
sourdes, ces alarmes.
Ombre parmi les décombres,
l'eau ne respire plus.


C'est dans l'oubli que s'abreuvent les fleuves.
Ombre parmi les décombres,
l'eau ne respire plus.

José Spéret (extrait de "Mémoires d'après-demain")

jeudi 10 février 2011

Perturbation dans la force (suite)

Citation du jour
"Tout ce qui n'est que suffisant ne suffit jamais." (Marivaux)


Lucasfilm Magazine "Episode 54"


Rendez-nous le Star wars magazine !

mercredi 9 février 2011

Avant Sex Friends, le nouveau film de Natalie Portman

Citation du jour
"Je suis oiseau : voyez mes ailes (...) Je souris, vivent les rats !" (Jean de la Fontaine)


Black Swan, aujourd'hui au cinéma


un film de Darren Aronofsky avec Natalie Portman et Vincent Cassel.

mardi 8 février 2011

Ça gazouille !

Citation du jour
"L'hypocrisie est un hommage que le vice rend à la vertu."
(La Rochefoucauld)
Ça gazouille !


Et pourtant, il est loin le printemps
la saison où c’est important de prendre son temps.
Les nids sont fatigués et les arbres, ébouriffés,
le seul souci, c’est de bouffer.

Dans le lointain, ça gazouille.
Ça mouille !

Le pèlerin sous sa pèlerine ignore la pluie,

serein, il fend le vent comme un parapluie.

La gamine a les pieds tout mouillés,

quand on chausse du trente-deux, faut pas tout éclabousser.
Dans le lointain, ça gazouille.
Ça brouille !

La buée a envahi les fenêtres,

à travers disparaissent les bouleaux et les hêtres.
Tout ce gris me fout le cafard,le ciel est descendu…

brouillard.
Dans le lointain, ça gazouille.Ça grouille !

Climatisation, chauffage, émanations,
évaporation… transpiration…



ça souille !


La grosse planète de baudruchese flétrit,
c’est la contamination.
Dans le lointain, ça gazouille.
José Spéret (extrait de "Mémoires d'après-demain")

lundi 7 février 2011

Sex friends

Citation du jour
"C'est ici le combat du jour et de la nuit" (Victor Hugo)

SEXFRIENDS DANS LES BONNES SALLES LE 16 FEVRIER

dimanche 6 février 2011

vendredi 4 février 2011

09h15 le neuf-quinze de Daniel Schneidermann


Citation du jour
"Vous allez voir qu'un jour on va nous déclarer la paix et que nous ne serons pas prêts." (Tristan Bernard)



De Montaigne et La Boétie à Michèle et Aziz, les lois de l'amitié sont éternelles. Parce que c'était elle, parce que c'était moi. "Quand je suis ministre, je suis ministre. Quand je suis en vacances, j'ai le droit d'avoir des amis. L'un d'entre eux a effectivement une compagnie aérienne". Ainsi, par cette belle phrase, pourrait débuter l'essai sur l'amitié, auquel MAM ne manquera pas de s'atteler, quand sa lourde charge la laissera souffler. Ainsi donc, l'ami de la vacancière MAM, Aziz Miled, attendait son amie, à Tunis, "au pied de l'avion". Coïncidence dans la coïncidence: lui-même doit se rendre à Tabarka dans son avion privé.  Re-coïncidence: à Tabarka se trouve précisément un hôtel, appartenant à Miled Aziz. Dernier hasard: le "jet" de douze places est vide. La minis tre et sa famille n'auront tout de même pas la cruauté de laisser l'ami faire le trajet seul, dans son grand avion vide ?

Qu'une ministre en exercice coure les plateaux de télévision (à quelques minutes d'intervalle, elle était hier soir chez les Denisot-Aphatie et chez Pujadas, moment à ne pas manquer) pour débiter ces fadaises, est insultant pour tous les citoyens. Qu'aucun de ses hôtes, sans doute éblouis par l'amitié, ne lui pose les questions qui s'imposent (si ce voyage en avion était inopiné, vous aviez sans doute réservé des voitures ? Pouvez-vous le prouver ? Vous assurez avoir payé l'hôtel de votre ami Aziz. Pouvez-vous le prouver ? Etc) est tout aussi insultant pour la profession de journaliste, qui n'est plus à ça près.

Reste un détail, un incident, une bêtise: cette maudite révolution. Passer ses vacances dans un pays où la police tire à balles réelles sur les manifestants, ne pose-t-il pas un léger problème ? demande (plus poliment que je ne le fais) Pujadas à MAM. La ministre, accablée: "si on ne doit aller que dans les pays où il ne se passe rien..." D'ailleurs, que se passait-il, en Tunisie ? MAM n'en conserve pas le souvenir précis. Tout est si flou! Le suicide de Mohammed Bouazizi, qui a déclenché la révolution tunisienne "ne s'est produit qu'à la fin de mon séjour, c'est le souvenir que j'en ai" assure-t-elle à Pujadas. Ah, malheureuse amie MAM ! Bouazizi s'est immolé le 18 décembre. Les émeutes ont débuté le lendemain. Si vous vous êtes envolée "entre Noël et le jour de l'an", peut-être n'aviez vous pas connaissance des derniers développements ? Le 22, second suicide d'un jeune Tunisien, par électrocution. Le 24, un mort et dix blessés, dans des affrontements (dépêche AFP). Il est vrai, comme nous le signalions, que les premières images à la télévision datent du 29 décembre, soit, en effet, à la fin des douces vacances excursionnistes et amicales. Voilà le souci. MAM, aussi fidèle télespectatrice qu'amie, mais ministre à trous, ne s'informe que par la télévision. Elle n'avait pas pensé à appeler le Quai d'Orsay.

Daniel Schneidermann

jeudi 3 février 2011

Sortie dans les salles obscures

Citation du jour
"Dans le conflit présent, comme dans ceux qui l'ont précédé, être inerte, c'est être battu." (Charles de Gaulle)


Mon dentifrice s'est suicidé


Un film Français de Dan Bon, avec Charles Enta, et Chrystel Mertelfille
Synopsis :
L'action se déroule dans un supermarché, après la fermeture.
Un vigile nommé Glorille, interprété magistralement par G. Dubonvin, cherche la sortie dans l'obscurité, une brosse à dents dans une main et une lampe dans l'autre...
Que va-t-il découvrir au rayon hygiène... Suspens


(Les Films auxquels j'ai échappé par José Spéret)

mercredi 2 février 2011

Perturbation dans la force (suite)

Citation du jour
"J'en accepte l'augure et j'ose l'espérer." (Pierre Corneille)


Lucasfilm Magazine "Episode 53"



Rendez-nous le Star wars magazine !

mardi 1 février 2011

Passages secrets

Citation du jour
"Imbéciles : ceux qui ne pensent pas comme nous." (Flaubert)

Passages secrets

Souvent, au cours de mes lectures, à travers des récits, entre deux phrases, 
j'aime vagabonder dans l'interlignage...

Imaginer me promener et imaginer une pièce ou un lieu qui est juste cité ou situé.

Me représenter les rêves de tel ou tel personnage, inventer la vie des seconds rôles qui passent parfois inaperçus dans les romans.

Ce qui est dommage, car ils servent trop souvent de faire-valoir aux personnages principaux...

Et eux (les pauvres) ne sont que des noms, des matricules ou de simples silhouettes.

Des créatures que l'auteur n'a ni la place, ni l'envie de développer...

Ce sont eux, les intermittents du romanesque, qui ont la particularité de faire divaguer mon imagination.

Sans eux, les grandes histoires, les formidables récits ne seraient pas ce qu'ils sont.

José Spéret ("Faire mieux la prochaine fois", ouvrage à paraître)