dimanche 21 mars 2010

@rrêt sur images, n° 117

Citation du jour
"Quand on veut plaire dans le monde, il faut se résoudre à apprendre beaucoup de choses qu'on sait par des gens qui les ignorent. (Chamfort)

Gazette d'@rrêt sur images, n° 117
Ce sont des questions qui nous hantent. Si un chef respecté me donnait l'ordre de torturer, obéirais-je ? Ou encore : pourquoi les Alliés, pendant la guerre, n'ont-ils pas bombardé les voies ferrées menant à Auschwitz, alors qu'ils savaient ? Les deux questions nous ramènent à la même réalité : les limites de notre cerveau. Notre cerveau, incapable de rebellion contre les ordres injustes d'une autorité. Et incapable d'assimiler des informations qui sortent de l'ordinaire. Donner des informations n'est pas tout. Encore faut-il pouvoir les recevoir.

Nous revenons sur deux émissions de télé qui, cette semaine, ont posé ces deux questions. "Le rapport Karski", de Claude Lanzmann (ARTE), est un témoignage exceptionnel du diplomate polonais qui, en 1942, a directement informé Roosevelt de l'extermination des Juifs. Sans effet. Pourquoi ? Quant au " jeu de la mort" (France 2), il a tenté de montrer que les candidats à un jeu télévisé obéissaient aveuglément à un animateur, leur ordonnant d'envoyer des électrochocs de plus en plus douloureux à un autre candidat. Mais France 2 ne s'attendait certainement pas à voir la démonstration se retourner contre elle-même, lorsque l'autorité de son propre animateur, Christophe Hondelatte, a été contestée par un participant au débat, Alexandre Lacroix (Philosophie magazine), notre invité. Et puisque l'on s'interroge cette semaine sur les limites du cerveau, nous retrouvons avec plaisir notre trop rare chroniqueur Sebastien Bohler, pour qui cette brillante machinerie n'a pas de secret. Notre émission est ici (1). S es meilleurs moments sont là (2).

Guy Birenbaum et ses invités ont-ils percé les secrets du cerveau de Christophe Barbier, directeur de L'Express, et hyper-éditorialiste, tous médias confondus ? Comment l'un de ces princes des médias perçoit-il le monde ? Quelles sont ses a-priori, ses limites ? Une chose est certaine : Barbier a été bien bousculé, dans notre dernière Ligne j@une. Autre certitude : il s'est bien défendu. A vous de dire ce que vous en pensez. Notre émission Ligne j@une est ici (3), ses meilleurs moments sont là (4).

Daniel Schneidermann

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