"Les prophètes ont toujours tort d'avoir raison." (Boris Vian)
La gazette d'@rrêt sur images, n° 108
Sauf à vivre dans une grotte, vous entendez certainement parler quotidiennement de toutes les merveilles que nous promettent ces divinités qui s'appellent Apple, Google, ou Microsoft. Des téléphones de plus en plus plats, des écrans tactiles qu'on n'aura même plus besoin de toucher, des mégas par paquets, des boutons, des bidules. Les photos sont alléchantes, les essais toujours concluants, les articles toujours enthousiastes. Mais qui sont donc les journalistes qui nous vendent le bonheur par la technologie ? Sont-ils eux-mêmes sincèrement fans des gadgets qu'ils testent ? Et ne sont-ils pas plus ou moins "achetés" par les marques, à coups de cadeaux, de faveurs, de voyages ? Pour en avoir le coeur net, alors que le "Google phone", et la "super tablette" d'Apple se succèdent dans les rubriques high tech, nous avons invité sur le plateau plusieurs de ces confrères. Vous apprendrez comment Microsoft a apprivoisé Libé en un seul déjeuner, et qui accepte (ou non) les invitations aux grand messes californiennes.
D'une grand messe l'autre, nous revenons aussi cette semaine sur le sommet de Copenhague. Le philosophe Marcel Gauchet soulignait le contraste entre la masse des journalistes présents sur place, et la pauvreté de l'information produite. Comment l'expliquer ? Comment s'informer, au coeur de l'Histoire en train de se faire, quand les sources sont partout, et l'information nulle part ? Nos invités de cette semaine nous livrent une recette : si un envoyé spécial voulait comprendre quelque chose à Copenhague, il valait mieux avoir suivi les réunions préparatoires, à Bonn et à Bangkok. Pas de chance : hormis celle de notre invité, réalisateur d'un documentaire diffusé cette semaine sur Canal+, pas une seule équipe de télévision n'y était présente. C'est déjà un début d'explication, non ? Spécialiste, ça ne s'improvise pas.
D'une grand messe l'autre, nous revenons aussi cette semaine sur le sommet de Copenhague. Le philosophe Marcel Gauchet soulignait le contraste entre la masse des journalistes présents sur place, et la pauvreté de l'information produite. Comment l'expliquer ? Comment s'informer, au coeur de l'Histoire en train de se faire, quand les sources sont partout, et l'information nulle part ? Nos invités de cette semaine nous livrent une recette : si un envoyé spécial voulait comprendre quelque chose à Copenhague, il valait mieux avoir suivi les réunions préparatoires, à Bonn et à Bangkok. Pas de chance : hormis celle de notre invité, réalisateur d'un documentaire diffusé cette semaine sur Canal+, pas une seule équipe de télévision n'y était présente. C'est déjà un début d'explication, non ? Spécialiste, ça ne s'improvise pas.
Daniel Schneidermann
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