mardi 28 février 2012

Lecture en partage

Citation du jour
"Je suis de la couleur de ceux qu'on persécute !" (Alphonse de Lamartine)




L'Arabe
Un récit d'Antoine Audouard aux Editions de l'Olivier

Incisif, percutant, clair comme de l'eau de roche... et je pourrais continuer comme ça longtemps... aussi corrosif que de l'acide sulfurique... froid comme l'Arctique, sulfureux comme un volcan. Le récit, très prenant, sous la plume acérée d'Antoine Audouard, est d'une vive lucidité. Son roman laisse un goût amer et rappelle la triste et profonde réalité de l'identité nationaliste et raciste française...
(José Spéret "Lire aussi bien la prochaine fois")

lundi 27 février 2012

Perturbation dans la force

Citation du jour
"Il y a des gens qu'il faut étourdir pour les persuader." (Claude Adrien Helvétius)


Episode 75




Rendez-nous le Star wars magazine !

dimanche 26 février 2012

STAR WARS épisode 1, 5D sans lunettes

Citation du jour
"Il y a un pays natal dans le temps comme il y en a un dans l'espace." (André Billy)

Pas la quatrième... mais la cinquième dimension


Première dimension
Deuxième dimension
Troisième dimension
Quatrième dimension
Cinquième dimension

samedi 25 février 2012

Ohé ! du bateau.

Citation du jour
"Vivre pour mes amis, mes livres, et moi-même." (Abbé Jacques Delille)


Ohé ! du bateau.

Ivre, le pêcheur délire comme un prêcheur.
Lisse, l'âme de l'eau va du mât aux mets.
L'effet mer tangue et brouille sa vue.

La houle, bercée par les alizés, le maintient éveillé.
Il dérive au pays des chimères et aperçoit, à l'horizon filant,

les arêtes des six reines.

De rames en galères,

sa vie de moussaillon n'est plus qu'une fine écume dans sa mémoire.

Matelot au ras des flots,

il rêve d'être capitaine et de battre les baleines aux chants.

Vigie perchée en haut du mât, les pieds dans le vide,

la tête dans les nuages, il hait tous les orages.

Il se bat, tôt et tard et son sang d'encre ne lâche pas les amarres.

Il ferme les yeux et imagine les fonds marins, 

les pires œuvres du plancton, des pieuvres et des poissons.

Pris dans les filets, il hausse le thon et,

à coups d'espadon, taille les mailles du grillage.

Son réveil fut brutal.
Il fut happé par les abysses,

une pince de crabe entailla son gros orteil.

De vagues en vagues, de lames de fond en fond de larmes,

il se noya dans sa douleur.

José Spéret (Poésie et aphorismes)

jeudi 23 février 2012

La part d'ombre

Citation du jour
"Le doute est un hommage rendu à l'espoir." (Comte de Lautréamond)


La part d'ombre

Ne pas s'encombrer de souvenirs !
Quitte à les laisser aux autres par écrit.
Le temps, qui passe, emporte les joies
Mais laisse le goût amer des larmes.

Ne pas s'encombrer de souvenirs !
Il se peut que la vie rime avec douleur.
Faire abstraction de la nostalgie.
Le présent est trop furtif, trop incertain
Pour s'en servir comme levier pour demain.

Ne pas s'encombrer de souvenirs !
Le passé s'efface, et le futur s'éloigne.
Ne pas revenir sur le passé.
Laisser les racines à leur place.
L'idée du passé doit rester à l'état d'idée.

José Spéret (Mémoires d'après-demain)

mercredi 22 février 2012

Alors, il faut se taire

Citation du jour
"On dirait que mon cœur et mon esprit n'appartiennent pas au même individu." (Jean-Jacques Rousseau)


Alors, il faut se taire (la suite)


La pièce est sombre et oppressante,
c'est sûrement dû à son manque d'espace.


Exiguë, enfumée et puante, elle est l'écrin
de mon inexorable chagrin.


Une masse informe tourbillonne sur le sol,
dans une mer de sang.


Alors, il faut se soustraire.


C'est là que le combat a lieu.


Onirique est mon combat!
Ironique est mon réveil.


Pas la peine de chercher,


La violence engendrant le chaos,
la mort s'est bel et bien invitée.


Puissante et inflexible,
Douce et irrésistible.


Victorieuse.


Pourtant, c'est elle qui gît là.
Dans une mare de vent.


Alors, il faut se taire.


L'horreur engendre la peur,
la peur engrange les pleurs.


Les ombres percent souvent les cœurs.


Aphone d'avoir trop crié,
apathique, amorphe,
le choc m'a rendu aphasique.


Amnésique.
Des images hystériques et stroboscopiques
défilent devant mes yeux.


Je suis las.


J'ai encore oublié d'éteindre la télé,
Dieu que c'est horrible de s'endormir sur le canapé !


José Spéret (extrait de "Mémoires d'après-demain")

mardi 21 février 2012

Perturbation dans la force (suite)

Citation du jour
"La liberté c'est de ne jamais avoir à dire qu'on est désolé." (Sidney Lumet)


Episode 74



rendez-nous le Star wars magazine !

dimanche 19 février 2012

Lecture en partage

Citation du jour
"La démocratie est d'abord un état d'esprit." (Pierre-Mendès-France)


Le Front russe maintenant en poche !

de Jean-Claude Lalumière




C'est l'histoire d'un mec...  qui a réussi le concours des Affaires étrangères, sa mère lui offre un attaché-case modèle kakemono. Ce cadeau sera à l'origine d'une mise au placard suivie d'aventures rocambolesques du jeune fonctionnaire envoyé dans un service kafkaïen et décentralisé du Quai d'Orsay.
Ici, le Front russe  désigne les bureaux qui s'occupent des "pays en voie de création – section Europe de l’Est et Sibérie." Jean-Claude Lalumière conte les pérégrinations d'un jeune homme débarqué de sa province fraîchement diplômé, qui sombrera très vite de désillusion en désillusion. Ce roman caustique est vraiment très drôle... et  l'apex en est la scène du pigeon, qui est une merveille de jubilation. Par les temps qui courts c'est rare et bon à prendre.
José Spéret (Lire aussi bien la prochaine fois) 





samedi 18 février 2012

jeudi 16 février 2012

Le 09h15 de Daniel Schneidermann

Citation du jour
"La victoire a beau grandir, elle ne réussit plus à rattraper les morts." (Jules Romains)


09h15 le neuf-quinze
L'intermittent de l'Elysée


Soyons mesquins quelques minutes, ça fait du bien. Un passage de la déclaration de candidature de Sarkozy semble être resté inaperçu, hier soir. Deux fois, le nouveau candidat a répété qu'entre ses meetings et ses visites de fromageries, il resterait président "chaque fois qu'il le faudra". En service minimum, donc. Ah tiens ? Ce n'est donc pas un job à plein temps, président ? C'est une succession de prestations ponctuelles, une réception par ci, un sommet de la dernière chance par là ? Si l'on peut être sans dommage, deux mois durant, un intermittent de l'Elysée, quel aveu, pour les cinq ans écoulés ! Accessoirement, on peut se demander à qui incombera la lourde responsabilité de le biper, en cas d'urgence. Mais passons, il y a mieux. 
 Persévérons dans la mesquinerie. S'étant déclaré candidat, il n'aura plus droit aux avions ni aux cortèges officiels, nous annonçait ce matin triomphalement France Inter, et voyagera en avion de location (trois heures de TGV pour Annecy, il faut croire que c'est trop long pour un candidat président) ou même en voiture, prêtée par les militants locaux. Parfait. Terminés également, les bouclages par la gendarmerie d'une ville entière, ou d'un demi-département, quand le cortège présidentiel devait le traverser en trombe. Quel courage, même tardif, de braver ainsi les risques ! Mais pourquoi ne pas l'avoir manifesté plus tôt ? Les risques sont-ils moins importants aujourd'hui ?

Touchons le fond de la bassesse : va-t-il conserver son salaire à plein temps, ou bien être cohérent, et insister pour être payé en piges, en cachets, ou en prestations ? Et alors facturera-t-il au forfait, ou au temps passé ? Quant aux multiples déplacements présidentiels depuis début janvier, va-t-il insister pour qu'ils soient imputés sur ses comptes de campagne, puisqu'il a admis avoir déjà pris sa décision "il y a quelques semaines" ? Autant de graves questions touchant à la marche de l'Etat que les journalistes qui entourent le candidat, soyons certains, vont maintenant oser lui poser, puisqu'ils sont désormais déliés du sacro-saint respect légitimement dû au président de la cinquième puissance mondiale.




Daniel Schneidermann

mercredi 15 février 2012

Le 09h15 de Daniel Schneidermann

Citation du jour
"L'homme est un animal sociable qui déteste ses semblables." ( Eugène Delacroix)

09h15 le neuf-quinze
La défaite en chantant

Comme les choses se révèlent ! Vous vous souvenez de la fameuse interview de Sarkozy au Fig Mag (un référendum anti-chômeurs, un référendum anti-immigrés) qui nous occupa au tournant du week-end ? Dans le feu de l'action, on avait moins remarqué deux autres propositions: un recul sur le mariage gay (c'était presque oui, finalement ce sera non), et une prise de position contre l'euthanasie. Eh bien voilà: c'était pour préparer le ralliement qui bouleverse le jeu, qui renverse la table, qui va tout changer, qui va insuffler à la campagne une dynamique nouvelle, celui de Christine Boutin, annoncé hier soir sur TF1. En attendant, coup de maître supplémentaire, celui de Hervé Morin prévu à l'agenda d'aujourd'hui.

Donc, c'est désormais clair: Sarkozy veut perdre. C'est évident. De l'incroyable feuilleton de la TVA sociale à l'exhibition télévisée en caniche de Merkel, le doute n'est plus permis. Ce que nous suggérons ici depuis le début de l'année sans oser être trop catégoriques, effarés par les abîmes que cette découverte ouvre sous nos pas, un blogueur l'affirme de manière réjouissante (1): "Il a sans aucun doute passé les trente ou quarante premières années de son existence à rêver de devenir chef de l’Etat mais il est évident que, le jour même où il est entré à l’Elysée, il a brusquement compris qu’il s’était trompé, qu’il avait fait fausse route, que ce n’était pas « son truc ». Depuis, il n’a plus qu’une peur : être réélu, être condamné à un second mandat et devoir faire pendant cinq ans de plus ce boulot dans lequel il s’était fourvoyé par erreur". Dans cette optique, le ralliement de Boutin est un coup de maître: elle lui a donné le baiser qui tue (2), celui qui lui fera perdre des voix de gauche, sans lui apporter aucune voix de droite. Ce blogueur s'appelle Thierry Desjardins. Pour nos très jeunes @sinautes, Desjardins est une ancienne grande plume du Figaro. Pour autant que je me souvienne, du temps qu'il écrivait dans ce qui était alors le quotidien de Robert Hersant, avant rachat par Dassault, Desjardins était beaucoup plus révérencieux à l'égard des dirigeants de la droite. Comme quoi, une certaine contrainte politique ne nuit pas forcément et produit, le jour venu, de réjouissants papys flingueurs. De quoi se plaint-on ?
Si Sarkozy va désormais déployer toute sa considérable énergie à se faire écrabouiller, ça ne doit tout de même pas trop se voir. L'irremplaçable Arnaud Leparmentier, du Monde, nous apprend ainsi (3) que son ancienne et nouvelle conseillère, Emmanuelle Mignon (celle qui, après son départ de l'Elysée, s'était recasée sous l'aile du producteur Luc Besson dans d'étranges conditions, comme raconté dans notre dernier D@ns le texte (4)), Mignon, donc, réécrit le futur livre du futur candidat, qui apparemment poussait trop loin la confession intime. C'est bien dommage. Mais si vous voulez lire la version initiale, avant réécriture, je me permets de vous rappeler que nous l'avons publiée en première mondiale l'an dernier. Ne le répétez pas à Emmanuelle Mignon: elle est ici (5).

mardi 14 février 2012

Lecture en partage

Citation du jour
"La manière la plus profonde de sentir quelque chose est d'en souffrir." (Gustave Flaubert)


Soie
Un roman d'Alessandro Baricco
éditions Folio


  Ce petit roman avec des mots simples captive le lecteur de bout en bout. L'histoire commence en 1861 alors qu'Hervé Joncour achetait et vendait des vers à soie. Sa vie se déroulait comme un fleuve tranquille. Marié depuis plusieurs années, sans enfant, il n'était ni tout à fait heureux, ni tout à fait malheureux. La vie avait toujours été bonne avec lui. Et puis un jour, une épidémie menace la production de soie de la région de Lavilledieu. Un conseil des producteurs est mis sur pied et l'on désigne à l'unanimité Hervé Joncour afin de parcourir les pays jusqu'au Japon, seul pays non infecté (même Fukushima...), pour ramener avec lui le précieux caviar indispensable à la culture de la soie. Son long périple se déroule sans embûche et, arrivé chez son hôte Hara Kei, il fait la connaissance d'une femme mystérieuse. Au cours de ses expéditions, il s'éprend secrètement d'elle. 

  Il fait ainsi de nombreux voyages mais revient toujours à Lavilledieu où sa tendre épouse l'attend patiemment.

 Alessandro Baricco répète les itinéraires des voyages d'Hervé Joncour en utilisant constamment les mêmes mots, les mêmes paragraphes... N'oublions pas qu'à l'époque où Flaubert écrivait Salammbô, les voyages n'avaient rien à voir avec aujourd'hui où l'on est presque dans les vingt-quatre heures à l'autre bout du monde. Soyeux, poétique, et amer sur la fin, ce livre est un des meilleurs que j'ai lus en ce début d'année.
José Spéret (lire aussi bien la prochaine fois)



lundi 13 février 2012

Prix Rosine Perrier 2012

Citation du jour
"J'espère que j'aurai la possibilité de construire quelque chose de visible." (Denis Lachaud)


Les nominés sont : (1) J'apprends l'hébreu de Denis Lachaud
éditions Actes Sud



Au début, c'est un peu de l'hébreu... c'est pour cela que je commence par la fin (la citation du jour est la dernière phrase de ce très bon roman).


Une fois les personnages repérés et les flash-back maîtrisés, on n'a qu'une envie, suivre Frédéric, cet adolescent apathique visiblement pas fait pour ce monde. Son monde à lui se nomme Utopie. Son itinéraire laborieux, imposé par sa famille, ne l'aide pas dans sa propre construction. Alors son parcours est décalé, l'apprentissage, chaotique mais sa vision est curieusement optimiste. C'est un récit formidablement humain, que je conseille vivement.
José Spéret (Lire aussi bien la prochaine fois)

dimanche 12 février 2012

Blog à voir



Citation du jour
"Il n'y a pas de problème ; il n'y a que des solutions. l'esprit de l'homme invente ensuite le problème." (André Gide)




Le blog de Gérald Martinand : http://martinandsculpteur.blogspot.com/



vendredi 10 février 2012

Sortir en Maurienne

Citation du jour
"Ainsi qu'en sots auteurs, notre siècle est fertile en sots admirateurs." (Nicolas Boileau)







jeudi 9 février 2012

mercredi 8 février 2012

Toujours en mouvement est la force !

Citation du jour
"C'est ainsi qu'il mourut, si c'était là mourir ! (Alphonse de Lamartine)


Ames sensibles s'abstenir !

mardi 7 février 2012

Toujours en mouvement est la force !

Citation du jour
"Tout est pour tous puisque rien ne reste à aucun." (André Frénaud)


Episode 1 en 3D demain au cinéma




lundi 6 février 2012

dimanche 5 février 2012

Ah, fausses rimes !

Citation du jour
"L'homme ne peut aboutir qu'à des à peu près." (Jules Supervielle)



Ah, fausses rimes !


(Morceaux choisis, mais pas triés.)


Il faut compter sa peine,
sans oublier de conter son chagrin.
L'art de la dissimulation par l'étalage,
sur la table, met en avant le fromage.
Je peux compter sur moi, ça fait un ;
je veux compter sur toi, ça fait deux ;
et jamais deux sans...
je sais compter, ça fait donc toi...
Le stand-up est l'art Debbouze,
mais pas assis.
Un verre d'alcool est très grisant ;
un ver de terre est souvent gisant ;
mais un vers d'esprit... est vertigineux.
L'ombre amère des souvenirs
n'est ni devant, ni derrière nous,
mais en nous.
L'alarme du riche est acide,
la larme du pauvre est amère.
L'une est trop bruyante,
l'autre trop silencieuse.
Pisse-copies de tous pays, unissez-nous !
Poètes de tous pays, unissez-nous !
Au début était le verbe... puis vint la verve...
José Spéret (Poésies & aphorismes)

samedi 4 février 2012

Ar'triste

Citation du jour
"La nature a fait l'homme heureux et bon, mais (...) la société le déprave et le rend misérable." (Jean-Jacques Rousseau)


josé Spéret

vendredi 3 février 2012

Art Wars !

Citation du jour
"Le seul remède à la folie, c'est l'innocence des faits." (Jacques Rivières)


jeudi 2 février 2012

Ar'triste

Citation du jour
"Je ne peins pas l'être je peins le passage" (Montaigne)


José Spéret

mercredi 1 février 2012

Produits dérivés

Citation du jour
"Les poisons sont quelquefois des remèdes, mais certains poisons ne sont pourtant que des poisons." (Léon Blum)


Pas bling bling... mais Chin, chin !